A Paris, la manifestation, rassemblant plusieurs centaines de personnes, est partie de la place de l'Opéra vers 14H45 en direction de la place de la République, derrière une banderole proclamant: "les retraités ne sont pas des nantis, revalorisation des pensions". Une pancarte affichait: "retraite de sénateur pour tous!".
Les retraités étaient appelés à manifester par CGT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Solidaires, FGR-PP, LSR, Ensemble et Solidaires-UNRPA.
Françoise, venue du Val-de-Marne, dit manifester "avec plaisir". "J'ai cotisé 40 ans. J'ai fait beaucoup d'heures supplémentaires, me suis beaucoup privée", explique cette ancienne vendeuse dans les grands magasins, qui perçoit 1.000 euros par mois et estime qu'elle aurait une vie "correcte" à 1.500 euros. "Je ne peux rien me permette, je n'ai pas de voiture et je vais en vacances chez ma fille", explique-t-elle à l'AFP.
A Marseille, plusieurs centaines de personnes s'étaient rassemblées en milieu de matinée au rond-point du Prado, pour la plupart vêtus de chasubles de FO ou de la CGT. "Baisse des pensions, hausse des tensions", "Pas de pensions inférieures au Smic", "Indexation des retraites sur les salaires" pouvait-on lire sur des affiches.
A Montpellier, ils étaient 350 selon la police à défiler sur l'air de la série Dallas, revisité: "Macron ton univers impitoyable glorifie la loi du plus fort". Environ 500 personnes ont également défilé à Dijon, entre 200 et 300 à Bordeaux, 150 à Lille.
"Nos retraites n'ont pas augmenté depuis des années. Je ne vais plus chez le coiffeur. Je n'achète plus de disques comme j'avais l'habitude de le faire. On se prive", se désole Ginette Dérangère. Cette veuve de 87 ans vit près de Dijon avec "957 euros par mois". "Maintenant le président veut s'en prendre aux veuves mais nos maris ont travaillé dur", ajoute celle qui a élevé 11 enfants avant de travailler 16 ans comme aide à domicile.
"Avec la hausse de la CSG j'ai perdu 580 euros par an et c'est sans compter sur la baisse de mon pouvoir d'achat avec l'augmentation des cotisations des mutuelles et le blocage des pensions", a expliqué René, 67 ans, retraité de La Poste qui manifestait à Marseille.
"Les déclarations quotidiennes de Macron sur les plus pauvres sont une honte, avec encore hier celle sur le +pognon+ qui serait gaspillé dans les minima sociaux et pas un mot sur les millions versés en pure perte aux patrons ou les paradis fiscaux", estimait Claude, 67 ans, travailleur social à la retraite, présent dans la manifestation à Montpellier. "Les dégâts sociaux de ce président des riches en un an sont sans précédent", selon lui.
Dans une lettre ouverte au président Macron, le président de la Confédération française des retraités (CFR), Pierre Erbs, regrette "un refus de dialoguer" de la part du gouvernement et demande que, comme les actifs, les retraités bénéficient de compensations à la hausse de CSG.
burs-bow-cel/lum/az
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