Outre cette référence à l'ouvrage qui avait marqué la fin du quinquennat de François Hollande, la cheffe de file des députés PS, Valérie Rabault, a jugé sur RFI "les propos et le ton pas adaptés à un président de la République française".
Dans une vidéo publiée mardi sur Twitter par sa directrice de la communication et relayée sur le compte du chef de l'État, ce dernier regrette qu'"on met(te) un pognon de dingue dans les minima sociaux" et que "les gens pauvres restent pauvres". "On doit avoir un truc qui permet aux gens de s'en sortir", plaide-t-il.
"Macron flatte les égoïsmes et surfe sur les clichés (...) afin de promouvoir une politique libérale qui ne fera qu'accroître la détresse et pauvreté", a également dénoncé le Premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
Dans un "langage parlé, de sincérité", le président dit "quelque chose d'essentiel, qu'il vaut mieux prévenir que guérir", a défendu sur franceinfo la ministre du Travail, Muriel Pénicaud.
"Le président a un problème avec les pauvres et cela commence à se voir de plus en plus", juge de son côté la maire PS de Lille Martine Aubry. "Sous le mépris glaçant de ses propos: ce qu'il souhaite, c'est défaire méthodiquement tous les acquis obtenus depuis la Libération et le Conseil national de la Résistance", a-t-elle dénoncé dans un communiqué.
"Mise en scène"
"Monsieur Macron, ce qui coûte un +pognon de dingue+, c'est vous et vos cadeaux aux ultra-riches. Il y a une solution simple pour en finir avec la pauvreté. Elle s'appelle le partage des richesses", a fustigé sur Twitter le chef de file des députés LFI, Jean-Luc Mélenchon.
"Le CICE et les exonérations de cotisations sociales +coûtent un pognon de dingue+ sans jamais sortir le pays du chômage. Mais ça, ça n'émeut pas EmmanuelMacron !", a également protesté le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent.
Emmanuel Macron "fait, comme tous les ultralibéraux, porter la responsabilité de la pauvreté, du chômage, sur les chômeurs et les pauvres", a lancé sur BFMTV et RMC Marine Le Pen (RN, ex-FN).
"La solidarité, ça n'est pas l'aumône. En France les riches -jusqu'ici- payent pour les pauvres et les Français en bonne santé payent pour ceux qui sont malades. Voilà le modèle français -ô combien perfectible - mais dont les principes restent modernes et JUSTES", a dénoncé Benoît Hamon (Génération.s) également sur Twitter.
"On est dans la continuité du +sans-dents+ de François Hollande avec la théâtralisation en plus", a jugé la porte-parole LR, Laurence Sailliet, sur BFMTV. "Un président ne peut pas dire ça".
"+On met trop de pognon+, selon Macron. Par contre, pour les copains du Cac 40, on n'en met jamais assez... Stop au cynisme", a renchéri Florian Philippot (Les Patriotes).
Plusieurs dirigeants LR ont critiqué les propos d'Emmanuel Macron sur la forme, bien qu'ils partagent une partie du constat sur le fond.
"C'est une mise en scène", pour le patron des sénateurs LR, Bruno Retailleau. "On a effectivement énormément d'aides sociales et elles ne sont pas suffisament réorientées vers la reprise de l'emploi", a-t-il estimé, sur Public Sénat, distinguant au passage "les mots" du Président, des "actes qui sont posés".
"C'est un homme qui aime bavarder, provoquer, parfois de manière grossière et vulgaire", a fustigé sur LCP Guillaume Peltier, numéro 3 du parti.
Même dans les rangs de la majorité, les propos présidentiels ont parfois causé le trouble. La députée LREM de la Manche, Sonia Krimi, s'est ainsi dite "très, très mal à l'aise" et a jugé qu'en tant que président de la République, Emmanuel Macron devait faire "très, très attention" à ses déclarations.
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