- Pour les dents
A partir du 1er janvier 2020, certaines couronnes et bridges seront intégralement remboursés.
Les assurés auront ainsi accès à des prothèses céramiques pour leurs incisives et canines, et métalliques pour leurs molaires.
En 2021, certaines prothèses amovibles - ou "dentiers" - seront également prises en charge à 100%, avec la même distinction entre dents "visibles" et "non visibles".
Au total, les frais des assurés seront réduits à zéro pour près de la moitié (46%) des prothèses posées par les dentistes.
Pour cela, des plafonds de prix seront instaurés à partir du 1er avril 2019, complétés en 2020 et 2021.
En parallèle, la Sécu et les complémentaires augmenteront leur participation en deux temps, le 1er janvier 2020 et le 1er janvier 2021.
Ce double mouvement aura également un effet sur un quart (25%) supplémentaire des prothèses dentaires, qui bénéficieront d'un "reste à charge modéré".
Restera donc un petit tiers (30%) de prothèses à tarifs libres, qui constitueront une offre "haut de gamme" avec des matériaux plus esthétiques ou innovants.
- Pour les yeux
A partir du 1er janvier 2020, tous les opticiens devront proposer des montures à 30 euros maximum.
Chaque magasin devra disposer de 17 modèles pour adultes et 10 pour enfants, chacun en deux coloris.
Les verres devront tous être amincis, durcis contre les rayures et traités contre les reflets.
Leur tarif maximum dépendra du type de correction. Par exemple, pour une myopie "modérée" (entre -2 et -4) le prix sera limité à 75 euros pour les deux yeux.
Dans ce cas, la paire de lunettes sera facturée au plus 105 euros, entièrement pris en charge par la Sécu et la complémentaire santé.
Il sera toutefois possible de "panacher" des verres sans reste à charge et une monture plus chère, ou inversement.
Le montant remboursé dépendra alors du contrat de l'assuré, sachant que la participation des complémentaires sera plafonnée à 100 euros pour une monture, contre 150 euros aujourd'hui.
Ce désengagement partiel doit leur permettre de "recentrer" leur intervention sur le soin, c'est-à-dire les verres, explique le ministère de la Santé.
- Pour les oreilles
A partir du 1er janvier 2021, les audioprothésistes devront proposer des appareils sans reste à charge à 950 euros maximum.
Les assurés auront le choix entre des modèles placés dans ou derrière l'oreille, avec 12 canaux de réglage, une amplification sonore d'au moins 30 décibels et plusieurs options de confort (acouphène, bruit du vent, connexion sans fil...).
Avant 2021, un prix plafond de 1.300 euros sera instauré en 2019, puis abaissé à 1.100 euros en 2020 et enfin à 950 euros.
Dans le même temps, le remboursement par la Sécu et les complémentaires, actuellement autour de 570 euros, passera à 670 euros en 2019, puis 720 euros en 2020 et 950 euros en 2021.
Le montant déboursé par l'assuré, en moyenne de 850 euros par oreille aujourd'hui, va ainsi diminuer chaque année: 200 euros de moins en 2019, encore 250 euros en 2020 et près de 400 euros en 2021.
Il restera cependant possible de choisir des aides auditives plus onéreuses, mais le montant pris en charge par la Sécu et la complémentaire ne pourra pas excéder 1.700 euros par appareil.
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