C'est en bleu de travail, casque sur la tête et gilet orange, que les jeunes hommes de l'Afpa de Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) ont accueilli la délégation interministérielle venue les rencontrer mardi 12 juin 2018. Ils bénéficient tous du programme de formation Hope.
Un programme grâce auquel au total, 1 000 réfugiés ont été ou vont être formés en 2018. À partir de 2019, ce seront 2 000 personnes chaque année. Un nombre qui, malgré son augmentation, peut sembler bas quand on sait que la France a accordé le statut de réfugiés à 43 000 personnes l'an dernier, sur 100 000 demandeurs d'asile, mais "il faut regarder la part de personnes entre 18 et 30 ans dans le total et le niveau de qualification de ces personnes", précise le préfet délégué à l'accueil et à l'intégration des réfugiés, Alain Régnier.
Et pour les autres ? "Il y aura d'autres dispositifs d'accès à l'emploi qui seront variables en fonction du niveau de formation et du niveau de français des personnes".
30 millions d'euros seront déboursés chaque année pendant cinq ans pour ce programme.
Bons points pour la formation, mauvais points pour l'administration
Une trentaine de réfugiés, venus d'Afghanistan, de République Démocratique du Congo, d'Éthiopie ou encore du Soudan mais aussi leurs formateurs et les patrons d'entreprises qui les accompagnent ont pu rencontrer le préfet. L'occasion pour lui de discuter avec eux sur ce programme dont l'Afpa de Saint-Etienne-du-Rouvray fait partie. Le bilan est très positif à en croire les jeunes hommes, d'autant que certains ont pu signer un contrat de professionnalisation à l'issue de leur formation.
En revanche, plusieurs bémols côté apprentissage de la langue, démarches administratives et surtout obtention du permis de conduire, indispensable à l'insertion des jeunes dans le monde du travail, certains n'ayant pas pu obtenir d'équivalence avec le permis français.
Heures de français, pair-aidance et équivalence
Et justement, parmi les autres dispositions prises récemment par le gouvernement, il y a la volonté de doubler le nombre d'heures de cours de français, "il est aujourd'hui de 200 heures et va donc passer à 400 voire plus si les personnes sont analphabètes".
Le préfet souhaite aussi développer le travail de pair-aidance, c'est-à-dire que des réfugiés aident et accompagnent de nouveaux réfugiés. Il aimerait enfin faire en sorte que le savoir-faire et les compétences de ces réfugiés soient plus facilement reconnus en France.
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