"Cette poussette est un besoin vital". Ludivine Guillot, 33 ans, est fatiguée. Dans la nuit du vendredi 8 juin au samedi 9 juin 2018, sa voiture a été fracturée alors qu'elle se trouvait dans le parking de son immeuble à Rouen (Seine-Maritime). Plusieurs objets ont été dérobés, dont la carte d'invalidité du petit Enzo, les sangles pour attacher son siège-auto adapté et surtout, sa poussette adaptée.
Le petit garçon qui va avoir neuf ans vendredi 15 juin est atteint de la maladie de Sainfilippo, "une maladie neurodégénérative, explique sa maman. Il perdra petit à petit tous ses acquis et à une espérance de vie entre dix et 15 ans."
Alors cette poussette l'aide au quotidien à se déplacer, se promener et se rendre à ses rendez-vous médicaux.
Une poussette unique
La poussette a été totalement fabriquée pour Enzo, "elle est adaptée à son poids parce qu'il fait 25 kilos et a des abductions pour qu'il ne tombe pas de la poussette, des cales tronc pour qu'il ne glisse pas sur les côtés et des cale-pieds comme un fauteuil roulant".
Coût total : 1 650 euros, dont 600 payés par la famille et le reste remboursé par la Sécurité sociale.
"On l'a amputé parce que sans cette poussette, il ne peut pas vivre normalement" - Ludivine Guillot
Grâce aux réseaux sociaux, une maman est alertée et a pu prêter à la famille une poussette du même type mais un peu plus petite. Problème : "on ne peut pas s'en servir car on ne peut plus utiliser notre voiture et cette poussette ne rentre pas dans le coffre de notre seconde voiture".
Pour régler tous les problèmes administratifs et déposer plainte, la maman doit se déplacer et alors, elle est obligée de porter son enfant "parce qu'il ne peut pas faire de longs trajets à pieds" ou de le mettre dans un rehausseur classique "mais il est mal installé car il est grand et ne tient pas bien son tronc donc il n'arrive pas à rester droit".
Ce vol complique le quotidien de la famille qui va devoir attendre entre un mois et demi à deux mois pour en recevoir une autre
"Ce n'est pas pratique, c'est fatigant et on touche à l'intégrité de mon fils. Pour moi, on l'a amputé parce que sans cette poussette, il ne peut pas vivre normalement, témoigne la maman. Il a déjà une vie assez courte, on essaye de faire le maximum pour lui et au final on se retrouve sans rien du jour au lendemain. On va devoir refaire les papiers, se battre. J'en ai marre, je suis fatiguée de faire tout ça."
Un appel à rendre la poussette
Cette poussette, la famille l'a depuis le jeudi 3 mai 2018, "on s'est battu pour l'avoir, elle était géniale et voilà, au bout d'un mois il n'y a plus de poussette", se désole Ludivine Guilllot.
Elle demande simplement à la récupérer, quitte à la déposer au bas de l'immeuble.
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