Le suspense, déjà mince avant le coup d'envoi de ce quatrième match, n'aura duré que quelques minutes: le temps pour Stephen Curry de marquer plus de points (12) en six minutes que durant tout le match N.3 (11).
Avec Curry, survolté, et Kevin Durant, toujours aussi implacable, Golden State, porté en défense par Draymond Green, était bien trop fort pour Cleveland qui a perdu son quatrième match de suite 108 à 85 et a été balayé quatre victoires à zéro, comme lors de la finale 2007 face à San Antonio.
Après ce sixième sacre, le deuxième de suite, les Warriors sont désormais la troisième équipe la plus titrée de l'histoire, à égalité avec les Chicago Bulls de Michael Jordan, derrière Boston et les Los Angeles Lakers, sacrés respectivement 17 et 16 fois.
Golden State a débuté idéalement ce match N.4 en prenant rapidement onze points d'avance (24-13) sous l'impulsion de Stephen Curry qui, deux jours après l'un des pires matches de play-offs de sa carrière, a marqué 37 points.
Durant MVP comme en 2017
Cleveland a bien tenté de se rebeller durant le 2e quart-temps et a pris brièvement l'avantage (39-38), mais les Warriors, avec leur impressionnant potentiel offensif, étaient bien trop forts avec Curry, Kevin Durant, auteur d'un "triple double" (20 pts, 12 rbds, 10 passes) et élu pour la deuxième année de suite meilleur joueur (MVP) de la finale, et Klay Thompson (10 pts).
Ils ont pris le large, comme souvent cette saison, durant le 3e quart-temps pour compter jusqu'à 21 points d'avance (86-65) et n'ont plus été inquiétés.
"Cela a été une saison plus compliquée que les précédentes mais on a répondu encore présent, c'est d'autant plus beau", a rappelé Curry, en référence notamment à la finale de la conférence Ouest où ses Warriors, menés 3 à 2, ont été au bord de l'élimination face aux Houston Rockets (4-3).
"Cela a été une longue saison, on a connu beaucoup de problèmes et de blessures, mais on a retrouvé notre défense au meilleur moment, dès le début des play-offs", a insisté de son côté son entraîneur Steve Kerr.
Main droite fracturée pour LeBron James
Cette lourde défaite marque peut-être la fin de l'ère LeBron James à Cleveland, l'équipe de sa région natale où il a fait ses débuts NBA en 2003 et où il est revenu en 2014 après quatre saisons et deux titres à Miami.
Il arrive en fin de contrat en juillet et après avoir perdu une sixième finale, il pourrait répondre aux sirènes de Houston, Philadelphie ou des Los Angeles Lakers.
A 33 ans, "King James" a réalisé de l'avis général la meilleure saison de sa carrière, mais son palmarès reste bloqué à trois titres NBA, deux avec Miami (2012, 2013) et un avec Cleveland (2016).
Limité à 23 points vendredi, il a suivi la fin du match du banc, non sans avoir reçu une (dernière?) ovation des supporters de Cleveland à sa sortie du terrain à trois minutes de la fin du temps réglementaire et a révélé qu'il a joué les trois derniers matches avec la main droite facturée.
"C'est une blessure que je me suis faite moi-même après le match N.1 (...) j'ai laissé mes émotions prendre le dessus, car on est passé près de la victoire dans ce match", a-t-il expliqué.
Il a ensuite évoqué la question de son avenir qui passionne la NBA: "Il faut que je prenne en compte ma famille, contrairement à la dernière fois (en 2014 NDLR), j'ai deux adolescents et une petite fille, dont l'avis compte", a-t-il rappelé.
"Quand je suis revenu ici (à Cleveland), c'est parce que j'avais l'impression de ne pas avoir été au bout des choses la première fois", a souligné le N.23 des Cavaliers, avant de refuser de répondre, dans un sourire, à la question "Et maintenant êtes vous allés au bout des choses?"
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