"Les Etats-Unis, l'Arabie saoudite et Israël veulent acculer l'Iran, mais ils ne savent pas qu'en agissant ainsi ils mettent en danger leur propre sécurité", a averti le chef du Parlement Ali Larijani devant la foule à Téhéran.
Dans la capitale et dans d'autres villes d'Iran, les manifestants ont crié les habituels slogans "Mort à Israël" et "Mort à l'Amérique" et brûlé les drapeaux des deux pays. A Téhéran, des manifestants ont aussi brûlé une effigie du président américain Donald Trump couverte du drapeau israélien.
La "Journée d'Al-Qods" (Jérusalem en arabe) est marquée tous les ans depuis la révolution islamique de 1979 en Iran, lors du dernier vendredi du ramadan, le mois de jeûne musulman.
Cette année, elle est célébrée en pleine crise sur le dossier du nucléaire iranien après la décision des Etats-Unis de se retirer de l'accord de 2015 et de rétablir des sanctions contre Téhéran. Ces annonces ont été saluées par Israël, ennemi juré de l'Iran, et l'Arabie saoudite, son rival régional.
L'accord de 2015 a permis de réintégrer l'Iran dans le concert des nations en permettant une levée partielle des sanctions internationales qui asphyxiaient son économie. En échange, Téhéran a accepté de brider pour plusieurs années son programme nucléaire afin d'apporter l'assurance que celui-ci n'a aucune visée militaire.
Alors que les Européens tentent de sauver l'accord, le guide suprême Ali Khamenei et divers dirigeants iraniens ont prévenu que leur pays pourrait quitter l'accord s'il n'y trouve plus son compte, notamment en matière de retombées économiques.
Faisant monter la pression, Téhéran a annoncé en début de semaine la mise en route d'un plan visant à augmenter sa capacité à enrichir l'uranium.
"Le guide suprême nous a dit de venir en grand nombre pour montrer au monde que les actions des Etats-Unis et d'Israël n'auront aucun effet sur notre peuple", a dit Hassan Dorabi, un enseignant de 30 ans qui participait à la manifestation à Téhéran.
Plus loin, des enfants lançaient des fléchettes sur des portraits du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et celui du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.
"Nous voulons que tous vivent en paix. Nous ne voulons pas qu'un Etat attaque l'autre, nous ne sommes pas des animaux (...) Mais aujourd'hui Israël veut détruire les pays autour de lui", a dit Afateh Salehi, un employé de l'armée âgé de 58 ans, lui aussi présent à la manifestation.
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