Après avoir opté, par deux fois, pour la tour Eiffel, la maison YSL a fait le voyage à New York, où elle n'avait encore jamais défilé.
Pour cet événement, elle avait planté son podium côté New Jersey, à quelques centaines de mètres à vol d'oiseau de la statue de la Liberté avec, en toile de fond, les gratte-ciels de Manhattan.
Adepte d'un seul défilé pour hommes et femmes depuis son arrivée à la direction artistique de Saint Laurent, en avril 2016, le créateur belge Anthony Vaccarello avait, cette fois, dissocié les deux pour ne présenter qu'une collection hommes.
Cela ne l'a pas empêché de faire défiler plusieurs femmes, notamment la mannequin du moment, Kaia Gerber, fille du top modèle Cindy Crawford.
Filles et garçons ont tous marché dans des pantalons sombres, souvent noirs et fuselés façon "skinny", et des bottes de cow-boy en cuir.
La fameuse esthétique rock, introduite chez YSL par Hedi Slimane et prolongée par Anthony Vaccarello par la suite, était, une fois encore, très présente, entre Ramones, Iggy Pop et Johnny Cash.
Le designer a même osé une série de mannequins ne portant, outre pantalon et bottes, qu'un ou plusieurs colliers sur un torse dénudé, lesquels rappelaient des accessoires amérindiens.
C'était l'une des nombreuses incursions dans l'univers classique de l'Ouest américain, sorte de fil rouge de cette collection.
Bandanas, franges, lacets en cuir, broderies métalliques sur les épaules, chapeaux cordobes aux bords carrés, les clins d'oeil à l'imagerie western étaient omniprésents.
Ce cow-boy des villes version Vaccarello porte des vestes cintrées, régulièrement brodées de pièces métalliques argentées ou dorées qui le sortent de la discrétion du noir, qui domine tout le reste.
Il y avait de l'assurance, de l'effronterie même chez ces jeunes gens filiformes qui défilaient devant les acteurs Louis Garrel et Ezra Miller ("Justice League", "Les animaux fantastiques") ou le musicien Sean Lennon.
YSL a donné du souffle à cette tentative de Fashion Week de demi-saison, initiée par le designer new-yorkais Alexander Wang, qui a rompu officiellement avec le calendrier traditionnel.
Soutenue par le syndicat américain de la mode (CFDA), cette initiative n'a cependant amené qu'une poignée de grands noms à présenter une collection 2019, les autres s'en tenant, cette semaine, à la version "resort" ou "cruise", sorte de pré-collection dévoilée entre deux Fashion Weeks.
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