Assistera-t-on à un nouveau chassé-croisé comme mi-octobre ? Halep détrônait alors Muguruza à point nommé pour finir la saison, deux semaines plus tard, au sommet de la hiérarchie, du jamais-vu pour une joueuse roumaine.
Mais la bataille pour le trône, "ce n'est pas si important", à en croire l'Espagnole qui vise à 24 ans une troisième couronne en Grand Chelem.
A 26 ans, Halep court, elle, toujours après un premier trophée majeur, après trois échecs en finale, deux Porte-d'Auteuil (2014, 2017) et un à Melbourne en janvier.
La grande Ibère (1,82 m), redoutée pour sa puissance du fond du court, n'est, elle, n'est pas du genre à flancher dans les grandes occasions. Mercredi, elle a corrigé la star russe Maria Sharapova, cinq fois titrée en Grand Chelem (6-2, 6-1).
Et sur trois finales majeures, la native de Caracas en a remporté deux, pas contre n'importe quelles joueuses: Serena Williams sur la terre battue parisienne en 2016, puis la soeur aînée de la star américaine, Venus, sur le gazon de Wimbledon l'an passé, deux ans après avoir perdu sa première finale à Londres face à Serena.
"Gagner des matches dans les grands rendez-vous, cela renforce votre bagage d'expérience", a souligné Muguruza, qui estime que Halep est favorite au regard de leurs résultats respectifs cette saison.
Halep ne voit pas les choses de cette manière et se sent face à un "grand défi", après avoir battu une ancienne N.1 mondiale en quart de finale, l'Allemande Angelique Kerber (6-7 (2/7), 6-3, 6-2), aujourd'hui douzième.
"C'est une grande joueuse, qui a déjà gagné le tournoi. Elle joue vite et frappe fort. Il faudra que je trouve le moyen de la mettre dans une position inconfortable", a expliqué la stratège au petit gabarit (1,68 m), menée 3-1 dans ses duels avec l'Espagnole. Mais Muguruza a raté le seul disputé jusqu'ici sur ocre, en 2015 à Stuttgart (huitièmes de finale).
Stephens-Keys, retrouvailles après l'US Open
Stephens a elle remporté ses deux confrontations avec Keys. La dernière, c'était en finale de l'US Open, en septembre, et elle n'avait lâché que trois jeux (6-3, 6-0). "L'US Open, j'ai l'impression que c'était il y a douze ans ! On jouait tellement tard et j'étais si fatiguée... La situation est très différente", a estimé Keys après sa victoire face à la Kazakhe Yulia Putintseva (98e) en quart de finale (7-6 (7/5), 6-4).
Avant d'aborder sa troisième demi-finale en Grand Chelem, la jeune Américaine (23 ans, 13e) n'a pas lâché un set. Sa partenaire de Fed Cup, Stephens (25 ans, 10e), a en perdu un mais a signé deux dernières victoires express, face à l'Estonienne Anett Kontaveit (24e) en huitièmes puis la Russe Daria Kasatkina (14e) en quarts (6-3, 6-1).
"Avant le match, on reste des amies. Mais quand on entre sur le court, on devient des compétitrices", a prévenu la lauréate du tournoi de Miami, qui aime envoyer des textos à sa copine "Maddy", quand celle-ci joue. Message reçu.
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