Le lieu, qui appartient à la Ville de Rouen (Seine-Maritime), anciennement une résidence pour personnes âgées, est occupé depuis vendredi 18 mai 2018. Plusieurs associations, réunies sous le nom de collectif de la Garenne, ont investi l'immense immeuble pour y héberger des migrants et des sans-abri. Ils sont actuellement environ 160 à vivre dans la résidence, selon Florence Capron, membre du réseau de solidarité avec les migrants.
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"Une quinzaine de personnes sont des mineurs qui ont fait des dossiers auprès de l'aide sociale à l'enfance. Plusieurs dizaines ont fait des demandes en préfecture pour obtenir l'asile en France", explique la militante. Comprenez que ces mineurs devraient normalement être hébergés par les services du Département, et les demandeurs d'asile par la Préfecture.
Après un rendez-vous avec la Ville de Rouen qui est propriétaire des lieux, les membres du collectif et ceux qu'ils hébergent ont été sommés de partir. La municipalité appelait alors "à agir en responsabilité". Vendredi 25 mai 2018, un huissier est venu constater l'occupation des lieux et depuis, la ville a lancé une procédure en justice. L'audience devant le tribunal de grande instance de Rouen est fixée au jeudi 7 juin 2018 à 9 heures. Les militants associatifs appellent d'ailleurs à un rassemblement de soutien à la même heure, devant le palais de justice.
"Si les occupants refusent de quitter le lieu, nous ferons appel à la préfecture qui nous a indiqué se tenir à disposition s'il fallait faire usage de la force", précise Sylvain Radiguet, directeur de cabinet de la mairie. Il précise que la résidence contient de l'amiante et qu'il "n'est pas sûr d'y accueillir des personnes".
Une expulsion imminente ?
De son côté, le collectif a consulté ses avocats et entend bien demander un délai pour "préparer sa défense", confirme Florence Capron.
La préfète de Seine-Maritime Fabienne Buccio affirme de son côté que "l'ouverture de ce genre de lieu, même si elle part de bonnes intentions, crée des flux parallèles non maîtrisés et fait le jeu des passeurs". Elle assure ne pas connaître l'identité des personnes hébergées. Elle se "tient à disposition pour proposer un hébergement à ceux qui peuvent y prétendre".
La Ville est toujours en négociation avec un acquéreur pour vendre la résidence. Les prix sont en ce moment en négociation depuis que des traces d'amiante ont été identifiées.
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