Sur la Pointe du Hoc (Calvados), les cratères des bombardements sont encore visibles, 74 ans après le Débarquement en Normandie. C'est aussi le cas des bunkers du mur de l'Atlantique, le long des côtes. Mais il existe des stigmates moins connus, au fond de l'eau : bateaux, barges ou chars… Des épaves qui seront jusqu'au vendredi 15 juin 2018 scrutées par le Drassm, le Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines.
AUDIO - Invitée de la rédaction : Cécile Sauvage, archéologue du Drassm
Invitée de la rédaction : Cécile Sauvage parle des épaves du D-day
125 sites inventoriés
"Il existe environ 125 sites archéologiques inventoriés, en lien avec le D-Day. Outre les navires de guerre, il y a surtout énormément de barges qui avaient des fonctions différentes, les restes des deux ports artificiels d'Arromanches et Saint-Laurent-sur-Mer, et les chars amphibies, qui ont coulé au large d'Omaha" détaille Cécile Sauvage, archéologue maritime pour le Drassm.
Ces épaves sont parfois en mauvais état, et la corrosion, qui affaisse les structures, n'est pas la seule raison : "le principal facteur de dégradation, c'est l'humain. Ces grosses masses métalliques dans les fonds marins gênaient la navigation juste après la guerre. À l'époque, des ferrailleurs ont pu obtenir des concessions pour exploiter ces épaves".
Des plongées sur les épaves
La mission 2018 consiste en un important travail de reprise des données déjà existantes. "Notre but c'est de faire un inventaire exhaustif et précis. On retourne sur chaque site, on précise la localisation, et on réalise systématiquement des identifications en plongée, car certains n'avaient été documentés qu'au Sonar".
Le travail du Drassm s'inscrit aussi dans le cadre de la candidature, portée par la Région Normandie, des plages du Débarquement à l'inscription au patrimoine mondial de l'Unesco.
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