La décision de communiquer au lendemain de l'hospitalisation de quatre grévistes de la faim n'est sûrement pas anodine. Le mardi 5 juin 2018, l'Agence régionale de santé (ARS) de Normandie a annoncé par la voix de sa directrice générale, Christine Gardel, que les négociations reprenaient lors d'une réunion avec l'intersyndicale depuis 18 heures.
Négocier la sortie de crise
Depuis deux semaines, la position des grévistes et simple et inflexible : "52 postes ou rien", martèlent les employés de l'hôpital psychiatrique du Rouvray (Seine-Maritime). Pour Christine Gardel, l'équation est plus complexe. "Il faut laisser le temps à la négociation. Ils reviennent à la table… On va parler activité, besoins et moyens, explique la responsable de l'ARS. Il y a déjà eu des audits, les analyses on les a déjà. Il faut négocier un protocole de sortie de crise."
Pour elle, le fait "que des gens mettent en danger leur vie pour se faire entendre est un message très fort". Mais Christine Gardel souhaite cibler les services qui ont le plus besoin de renforts, comme "la prise en charge des détenus ou des adolescents, parce que les conditions de soin et d'hospitalisation ne sont pas satisfaisantes". Les négociations qui débutent pourraient aboutir rapidement comme traîner dans le temps. "L'important maintenant c'est le résultat, et le résultat il faut qu'il arrive en jours maintenant", affirme Christine Gardel. Les grévistes ne pourront que lui donner raison.
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