Les Bleus s'envoleront dimanche pour Moscou, au lendemain de leur troisième et dernier match de préparation contre les Etats-Unis à Lyon. Ils entreront en lice contre l'Australie le 16 juin à Kazan.
"C'est votre génération qui doit relever la sienne et mettre la deuxième étoile, je compte sur vous", a déclaré le chef de l'Etat aux joueurs, en référence à la première étoile décrochée par l'équipe dont Didier Deschamps était le capitaine, selon des images tweetées sur le compte d'Emmanuel Macron.
Et il a martelé en aparté auprès du sélectionneur, dans un grand sourire: "La deuxième étoile, hein!", en désignant sa poitrine.
Les Bleus ont déjà un rendez-vous présidentiel fixé au 10 ou 11 juillet, dates des demi-finales. Venu passer "un moment convivial" avec la sélection pour "lui témoigner la confiance et le soutien de toute la nation", le chef de l'Etat a néanmoins affirmé auprès des journalistes une forte ambition: "Une compétition est réussie quand elle est gagnée".
Le compliment à Griezmann
Accompagné de son épouse Brigitte, le président Macron a d'abord été accueilli à la résidence de l'équipe de France par la ministre des Sports Laura Flessel, le président de la Fédération (FFF) Noël Le Graët, Deschamps et son capitaine Hugo Lloris. "Très beau match!", a dit Emmanuel Macron en serrant la main du sélectionneur à propos de l'amical contre l'Italie, vendredi à Nice (3-1).
Entre deux averses de ce mardi très pluvieux, il a ensuite salué les 23 Bleus, un par un, devant leur résidence, passant un peu plus de temps avec les vedettes Paul Pogba, Kylian Mbappé, qu'il avait reçu en février à l'Elysée, et Antoine Griezmann auquel il a confié, la main sur l'épaule: "Sacrée finale (d'Europa League)! Vous êtes l'un des joueurs que j'aime beaucoup. Je compte sur vous!"
Il a ensuite posé avec le groupe et le staff sur les marches du château yvelinois, puis tous sont allés échanger, debout dans un salon, dans une ambiance très détendue.
Le chef de l'Etat a placé son message sous le triptyque union, effort, confiance: "Vous êtes d'immenses stars, mais la clé du succès c'est d'être unis. L'équipe de France a été grande lorsqu'elle était unie. A la fin, ce sera le travail de tous. La deuxième chose, c'est l'effort. Il va falloir faire les derniers efforts. C'est ce dont le pays a besoin. J'ai confiance en vous. Vous êtes une équipe jeune. Elle a envie. Le pays a confiance en vous et nous comptons sur vous pour donner confiance au pays".
"Il y a des jours où certains ne seront peut-être pas sélectionnés. Ils doivent prendre sur eux et ne jamais remettre en cause le choix du coach, parce que c'est forcément le bon choix", a-t-il aussi souligné, tandis que "DD", derrière lui, montrait du doigt ses propres oreilles pour signifier à ses joueurs de bien en prendre note.
La bonne étoile de Chirac
"On est très sensibles à vos mots. Sachez qu'on va donner le meilleur de nous-mêmes. On espère partager de grandes émotions", a répondu pour sa part Lloris.
Son tour venu, Deschamps a assuré qu'il n'y avait "rien au dessus de l'équipe de France et du drapeau tricolore. Vous pouvez compter sur nous pour être de dignes représentants de notre pays".
Le chef de l'Etat est un grand amateur de football et notamment de l'Olympique de Marseille, mais connaît-il les prénoms des joueurs, contrairement à son lointain prédécesseur Jacques Chirac ? "J'aime les Bleus, y compris quand ils jouent à l'OM, ou pas", a-t-il répondu à la presse. "Je connais les prénoms des joueurs, j'échange parfois avec eux. Je ne suis ni dans le commentaire sportif, ni dans le travail du sélectionneur, et je défendrai l'attachement de Jacques Chirac pour nos joueurs et leurs soutiens".
Chirac a été le premier président à venir rendre visite aux Bleus à Clairefontaine, à l'orée du Mondial-1998 où la victoire finale avait rejailli sur sa popularité. Son prédécesseur François Mitterrand avait inauguré ce centre technique dix ans plus tôt, le 11 juin 1988.
Leurs successeurs Nicolas Sarkozy et François Hollande étaient également venus à la rencontre de l'équipe de France. Ils avaient rêvé, en vain, de "la deuxième étoile".
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