Le tribunal a estimé que dans huit passages du reportage dont les propos étaient incriminés, aucun n'était "constitutif d'une infraction". Et dans le neuvième, qui évoquait l'éventualité de "passe-droits" octroyés au groupe Bolloré dans un appel d'offres au Cameroun, si les propos pouvaient être en soi considérés comme diffamatoires, le tribunal a néanmoins souligné "l'absence d'animosité personnelle" de l'auteur du reportage et le "sérieux de son enquête".
"L'insinuation de +passe-droits+ peut paraître excessive" mais n'a été utilisée qu'en "plein exercice de la liberté d'expression du journaliste", a donc tranché le tribunal.
Celui-ci a en outre condamné les parties civiles à verser chacune 3.500 euros à France 2 et au journaliste Tristan Waleckx au titre des frais de justice.
Dans ce reportage, récompensé par le prix Albert-Londres, le journaliste retraçait le parcours de l'homme d'affaires, de la reprise de la fabrique familiale de papier à cigarettes OCB en Bretagne à la construction de son empire, en passant par la reprise en main de Canal+ et sa présence en Afrique. La défense de l'industriel breton avait dénoncé un travail journalistique "à charge".
Le journaliste s'est dit mardi "très soulagé" et "hyper heureux, même s'il y avait une chance sur mille pour qu'on puisse perdre".
L'avocat de Vincent Bolloré et de ses sociétés Bolloré SA et Bolloré Africa Logistics, tous trois parties civiles, n'était pour sa part pas joignable dans l'immédiat.
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