Les Birmans "ne comprennent pas que jeter le plastique a des effets désastreux", se désole Wendy Neampui, la directrice exécutive de la petite entreprise à vocation sociale "ChuChu", qui signifie plastique en birman.
Avec le boom économique depuis la chute de la junte en 2011, la Birmanie comble peu à peu son retard de développement par rapport à ses voisins asiatiques. Cela s'accompagne par une consommation qui grimpe en flèche, des voitures aux vêtements ou objets de piètre qualité, souvent importés de Chine.
Et dans un pays aux services publics restant défaillants, malgré l'arrivée au pouvoir de la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi en 2016, la collecte d'ordures et leur recyclage n'est pas la priorité des autorités.
Les décharges se multiplient donc, comme à Dala, banlieue de Rangoun, la capitale économique birmane, où l'entreprise "ChuChu" a implanté son atelier.
Les sacs de café y sont reconvertis en paniers et les vieux pneus transformés en ceintures, avant d'être vendus dans des magasins de souvenirs.
"Nous essayons de changer la façon de penser des gens qui considèrent que les objets recyclés sont vieux et sales", explique Debra Martyn, volontaire canadienne participant au programme, qui vend essentiellement aux touristes étrangers pour l'instant.
L'entreprise à vocation sociale a commencé avec deux ouvriers en 2013. Elle emploie aujourd'hui 45 personnes.
Chine, Indonésie, Philippines, Thaïlande et Vietnam: à eux seuls, ces cinq pays asiatiques rejettent chaque année plus de quatre millions de tonnes de plastique dans les mers du monde, soit la moitié du total des rejets, selon l'ONG de référence Ocean Conservancy.
Et si rien n'est fait, d'ici à 2025, ce seront 250 millions de tonnes de déchets plastiques qui seront accumulés dans les eaux du globe, selon les chercheurs.
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