L'enquête, confiée à la police judiciaire de Seine-Saint-Denis, avait été ouverte mi-2016, soit plusieurs mois avant l'interpellation de Théo, grièvement blessé dans la zone rectale. Quatre policiers ont été mis en examen, dont l'un pour viol, dans cette affaire qui avait eu un grand retentissement.
Une information judiciaire a ensuite été ouverte début août 2017 contre X pour "escroquerie en bande organisée au préjudice d'un organisme chargé d'une mission de service public, abus de confiance, blanchiment".
L'enquête a débuté après un signalement en 2015 de l'Inspection du travail concernant une association de médiation, "Aulnay Events", présidée par un frère de Théo et basée à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Une deuxième association, domiciliée dans le XVIIIe arrondissement de Paris a également fait l'objet d'un signalement, en avril 2017.
Les inspecteurs du travail ont relevé des irrégularités sur l'utilisation de subventions pour l'embauche de contrats aidés notamment. Les enquêteurs s'interrogent sur la réalité de ces emplois et sur des versements à destination des membres de la famille, dont Théo, selon une autre source proche de l'affaire. Les sommes engagées pourraient s'élever à des centaines de milliers d'euros.
Le frère de Théo s'était défendu dans Le Parisien d'avoir employé des salariés fantômes. Il affirme avoir recruté en CDI plus de 30 salariés pour assurer les activités d'"Aulnay Events", dont des membres de sa famille.
Cette procédure "n'a aucun lien avec les faits dont j'ai été victime", avait de son côté déclaré Théo à L'Obs en juin 2017, ajoutant: "Pour ce qui concerne mon frère, c'est à lui d'en répondre".
Le 2 février 2017, Théo, 22 ans, avait été gravement blessé lors de son interpellation à Aulnay-sous-bois. Le jeune affirme avoir été violé à l'aide d'une matraque. Le président de l'époque, François Hollande, s'était notamment rendu à son chevet.
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