C'est sous l'impulsion de Napoléon III et de l'impératrice Eugénie que ce jardin voit le jour en 1860. Initialement dédié à l'acclimatation d'animaux exotiques, le lieu devient très prisé des Parisiens au début du siècle dernier grâce à ses carrousels et ses divers spectacles. Puis il entame un lent déclin faute d'investissements.
En 2016, lorsque la Ville de Paris, propriétaire du site, renouvelle sa délégation de service public au géant du luxe LVMH (qui la détient depuis 1984), le cahier des charges est clair: il s'agit de moderniser et rénover en profondeur ce poumon vert de 18 hectares dans l'ouest parisien.
"Tout a été refait, restauré, réhabilité. Le jardin est profondément différent et en même temps profondément identique", résume Marc-Antoine Jamet, secrétaire général de LVMH et président du Jardin d'acclimatation.
LVMH et son partenaire la Compagnie des Alpes - qui exploite des domaines skiables mais aussi des parcs de loisirs comme Astérix ou le Futuroscope - ont investi 60 millions d'euros dans des travaux qui ont permis, en neuf mois, de totalement renouveler la moitié des attractions, et de donner un coup de jeune aux autres.
Carrousels aux chevaux de bois, grand huit traversant des jets de vapeur, nacelles vintage ou machines futuristes: la promesse est d'offrir aux visiteurs "une plongée chronologique et une immersion dans un univers mélangeant Jules Verne, Gustave Eiffel, Harry Potter et Tim Burton", souligne Marc-Antoine Jamet.
Le Petit train et la Rivière enchantée, attractions historiques, ont également subi une cure de jouvence.
"d'abord un jardin"
Le Jardin d'Acclimatation a aussi gardé sa ferme normande et sa volière aux oiseaux exotiques. Côté nature, un total de 35.000 nouveaux arbustes ont été plantés.
Car "le Jardin d'Acclimatation est d'abord un jardin: un jardin avec des attractions, mais pas un parc d'attractions. Et il doit rester un endroit singulier, avec son caractère paysager", souligne à l'AFP Dominique Marcel, PDG de la Compagnie des Alpes, qui a apporté son savoir-faire lors des opérations de rénovation des attractions et va contribuer à l'exploitation du lieu.
"C'est un combiné unique de nature et d'attractions", renchérit M. Jamet, mettant aussi en avant la dimension "culturelle" apportée par la Fondation Vuitton située à quelques encablures.
Pour le Jardin d'Acclimatation, "l'objectif est d'atteindre, d'ici cinq-six ans, les 3 millions de visiteurs" par an contre quelque 2 millions aujourd'hui, indique-t-il.
"Si nous y parvenons, ça nous mettrait en termes de fréquentation derrière une petite souris américaine assez connue et qui prospère du côté de Marne-la-Vallée, et près d'un Gaulois irascible. Et peut-être cela nous permettrait-il de dépasser un marquis vendéen attaché à l'histoire de France", sourit M. Jamet.
Disneyland Paris, première destination touristique privée d'Europe, ne publie plus ses chiffres de fréquentation, mais le parc avait fait état de 14,8 millions visiteurs en 2015, soit avant la vague d'attentats. De son côté, le Puy du Fou a recensé 2,2 millions de visiteurs durant sa saison 2017, tandis que le Parc Astérix annonce "plus de 2 millions" et le Futuroscope près de deux millions pour l'an dernier.
Les concessionnaires du Jardin d'Acclimatation ambitionnent un quasi-doublement du chiffre d'affaires, pour atteindre les 40 millions d'euros d'ici cinq à six ans, grâce à une augmentation du nombre de visiteurs, notamment étrangers.
L'entrée du jardin, fixée à 3,50 euros avant les travaux, passe à 5 euros, auxquels il faut ajouter 2,90 euros par attraction, à moins d'avoir opté pour un "pass" illimité disponible pour 29 euros.
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