"Mon but était de rester en vie et d'assurer la sécurité de ma famille. C'est la première chose à laquelle je pensais. Les standards journalistiques, c'est la dernière chose à laquelle je pensais à ce moment", s'est justifié M. Babtchenko lors d'une conférence de presse à Kiev.
M. Babtchenko, dont l'assassinat de trois balles dans le dos avait été annoncé mardi soir par les autorités ukrainiennes avant qu'il n'apparaisse bien vivant devant la presse le lendemain, a également assuré "haïr" le président russe Vladimir Poutine.
"Cette personne est responsable de plusieurs guerres et de milliers de morts. J'ai enterré mes proches, mes collègues, mes amis et je suis fatigué de le faire", a-t-il lancé.
Le journaliste et écrivain a affirmé que l'opération des services spéciaux ukrainiens, à la version desquels il dit "croire", était en préparation depuis un mois.
Il affirme désormais vouloir se "construire une nouvelle vie".
Après le soulagement initial, le faux assassinat de ce reporter chevronné et virulent critique du Kremlin a suscité interrogations et scepticisme chez les journalistes et les organisations de médias.
Le procédé a été justifié comme nécessaire pour déjouer une tentative d'assassinat bien réelle organisée selon Kiev par les services secrets russes, visant Arkadi Babtchenko mais aussi une trentaine d'autres personnes, en remontant de l'exécutant aux commanditaires.
Arkadi Babtchenko a quitté la Russie en février 2017, dénonçant un "harcèlement" et des menaces de mort à répétition. Il a d'abord vécu en République tchèque et en Israël, avant de s'installer à Kiev où il anime une émission de télévision.
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