Mercredi 30 mai 2018, l'ouverture d'un procès à la Cour d'appel de Caen (Calvados) s'est déroulée de manière inattendue.
"Un problème de dignité humaine"
Les avocates du prévenu, un homme jugé pour vol, ont demandé que ce dernier soit entendu en dehors de la cage de protection en verre. "Elle empêche la libre communication entre l'avocat et son client puisqu'on est séparé par une vitre avec de petites ouvertures", explique Maître Nathalie Rivière, l'un des avocates du prévenu.
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Autre entrave : la communication avec un interprète ? "C'était le cas ce matin et interprète doit se mettre à genoux sur un fauteuil et passer sa bouche dans l'interstice de verre pour que la personne à l'intérieur puisse l'entendre". Ce box ou cage en verre pose, pour l'avocate, un problème "pratique qui porte atteinte au droit de la défense et à la dignité des gens".
Depuis un an et demi, ces cages ont été construites dans plusieurs tribunaux de France par mesure de protection. Plusieurs avocats sont déjà montés au créneau contre ces box, "et la garde des Sceaux a gelé de nouvelles installations dans les tribunaux qui n'en étaient pas encore pourvus. On sent que petit à petit on grignote des victoires là-dessus", conclut Maître Rivière.
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