Les retours forcés ont ainsi concerné "5.000 personnes", a ajouté M. Collomb, qui établissait sa comparaison par rapport aux quatre premiers mois de 2017, lors d'une audition devant la commission des Lois du Sénat sur son projet de loi asile et immigration.
Le total des départs (forcés et aidés) a lui augmenté "de 25%", passant "de 8.695 à 10.901", a-t-il ajouté.
Les éloignements d'étrangers en situation irrégulière avaient augmenté de 14,6% en 2017 par rapport à 2016, avec un total de 14.859 retours forcés, selon la Direction générale des étrangers en France (DGEF) qui publiera en juin ses chiffres définitifs.
En ce qui concerne les personnes sous procédure Dublin (c'est-à-dire relevant pour leur demande d'asile d'un autre pays européen où elle sont enregistrées), le nombre de transferts "a augmenté de 60%, passant de 600 à 950 personnes" au cours des quatre premiers mois de 2018, a indiqué le ministre de l'Intérieur.
Un chiffre à rapprocher du total des demandeurs d'asile sous procédure Dublin, qui représentaient l'an dernier 36% des 121.000 dossiers enregistrés en préfecture.
En ce qui concerne les centres de rétention, M. Collomb a indiqué qu'ils étaient aujourd'hui "pleins à 95%", ce qui force les escortes de police à "faire pratiquement le tour de France" pour placer en rétention.
"Nous manquons de places" et "nous avons prévu d'en ouvrir 400", qui seront réalisées "avec des modulaires", a-t-il ajouté.
Abordant les campements de migrants, alors qu'une évacuation a permis de mettre à l'abri un millier de personnes mercredi à Paris, M. Collomb a souligné que "nous travaillons avec les forces de l'ordre dans des conditions extrêmement difficiles pour que ne se reconstitue pas de jungle".
"Il faut faire la même chose sur Paris. On ne peut pas laisser grossir (un campement, Ndlr) sans rien dire et puis tout d'un coup dire +il faut évacuer+", a-t-il assuré.
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