L'affaire remonte à lundi soir, peu avant 23H00, lorsque les gendarmes "qui intervenaient dans le cadre d'une disparition inquiétante, ont découvert le corps du garçon dans un jardin difficile d'accès d'une maison abandonnée", selon le récit du parquet de Laon à l'AFP.
"La mère de l'enfant avait constaté la disparition de son fils en fin d'après-midi, elle l'a cherché en vain avec des habitants du village" avant de prévenir les gendarmes. Elle aurait deux autres enfants et vivrait seule, selon une riveraine.
Son corps a finalement été retrouvé non loin de l'endroit où il habitait "dénudé" avec "simplement des chaussettes et un tee-shirt remonté au niveau du cou". Il était dissimulé "sous des orties et une palette de bois" et "dans un endroit assez peu accessible" du jardin.
Une cellule psychologique a été mise en place dans l'école primaire où était scolarisé ce petit garçon, selon le parquet. Selon la préfecture, une cellule d'urgence médico-psychologique s'est aussi rendue auprès de la famille.
Faits "mineurs"
A ce stade, "la cause de la mort n'est pas déterminée, il y a un hématome important au niveau de la tête et il y a des traces de viol". Le corps de l'enfant a également "été aspergé avec de l'hydrocarbure" et les enquêteurs ont constaté "un début de combustion des végétaux qui entourent le corps".
Un homme de 27 ans, habitant de ce village rural d'environ 230 habitants à 30 km à l'est de Saint-Quentin, a été interpellé à son domicile mardi matin, et est en garde à vue. Une perquisition a eu lieu à son domicile. Selon une source proche du dossier, il est sans emploi et vit dans un logement social du village.
De source proche de l'enquête, il a été vu en compagnie du garçon et d'un adolescent qui cueillaient des fruits dans le village. Il est connu pour des faits "mineurs" de droit commun et n'est pas inscrit au Fichier judiciaire des auteurs d'infractions sexuelles (Fijais), selon cette même source.
Le parquet parle de délinquance routière et d'un cambriolage, mais précise qu'il n'a pas été condamné et qu'il n'a "aucun lien de parenté avec la victime".
Une enquête pour "meurtre précédé accompagné ou suivi d'un autre crime" a été ouverte et confiée à la section de recherche d'Amiens et à la brigade de recherches (BR) de Vervins. Une autopsie devait avoir lieu mardi en fin d'après-midi.
"Ca fait drôle, on n'est pas habitué à ça", a déclaré à l'AFP un riverain, peu disert près de la bâtisse de briques rouges abandonnée en bordure de la route principale de ce village. "Ce matin, quand je suis parti travailler, tout le village était bloqué".
Des rubans jaunes "gendarmerie nationale" interdisaient l'accès de cette maison, située à quelque 200 m de celle de la famille, dont la boîte aux lettres était éventrée. Des poubelles et du mobilier en vrac emplissaient le jardin, a constaté une journaliste de l'AFP.
zl-pta-fal-jpa/rl/it
A LIRE AUSSI.
Maëlys toujours introuvable et un suspect qui nie l'avoir enlevée
Famille disparue: les enquêteurs face au puzzle des indices
Nordahl Lelandais, une énigme au cœur de l'enquête
Sarcelles : un policier en pleine séparation tue trois personnes avant de se suicider
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.