Les victimes
Les trois morts sont deux policières de 45 et 53 ans et un homme de 22 ans, tué dans un véhicule garé, a déclaré la police de Liège.
Quatre policiers ont été blessés dans une fusillade entre l'assaillant et les forces de l'ordre, a dit le chef de corps de la police de Liège. Les jours de l'un d'entre eux ont été en danger car son artère fémorale avait été sectionnée. Mais après une opération réussie, il semble désormais sorti d'affaire. L'un des quatre policiers blessés est déjà sorti de l'hôpital, les trois autres sont toujours hospitalisés.
Les élèves du complexe scolaire, dans lequel s'était réfugié l'assaillant avant d'être abattu par les policiers, sont tous sains et saufs. Le lycée restera fermé mercredi et probablement jeudi aussi. Un suivi psychologique des élèves est assuré.
Le déroulement des faits
Selon le procureur, à 10H30 heure locale (08H30 GMT), un individu porteur d'une arme blanche a pris en filature deux policiers qu'il a agressés par derrière en leur donnant plusieurs coups de couteau. Il s'est emparé de leurs armes de service et les a utilisées pour les tuer. L'assaillant a continué à pied et a tué un homme de 22 ans assis dans un véhicule garé.
L'homme est ensuite entré dans un lycée, où il a pris en otage une femme de service qui y travaillait. Les élèves ont été évacués par l'arrière et aucun n'a été touché.
Au moment de l'intervention des policiers, l'assaillant a fait une sortie en ouvrant le feu, blessant plusieurs policiers aux jambes, et a été abattu. Selon les médias, il est mort une demi heure environ après le début de l'attaque.
L'auteur
Une source proche de l'enquête a affirmé que l'auteur de la tuerie de Liège était fiché par la police pour avoir été en contact en prison avec des islamistes et s'être radicalisé. Pendant un séjour en prison, l'homme, identifié sous le nom de Benjamin Herman, "est soupçonné d'avoir été radicalisé par une personne (...) enfumé par la pensée islamiste", ce qui lui valait d'être signalé comme tel dans une banque de données sur la criminalité, a précisé cette source, confirmant des informations de presse.
Benjamin Herman, né en 1982, avait déjà été condamné pour des vols, coups et blessures et pour trafic de stupéfiants, selon la source proche de l'enquête. Il était dernièrement incarcéré à la prison de Marche-en-Famenne, en Wallonie (sud de la Belgique), et, d'après les médias belges, c'est à l'occasion d'une permission de sortie pour préparer sa réinsertion qu'il est passé à l'acte mardi matin en s'en prenant à des policiers.
Le mobile de l'attaque
L'attaque visait "clairement" la police, a assuré le chef de corps de la police de Liège, Christian Beaupère. "Il est clair que l'objectif de l'assassin était de s'en prendre à la police", a-t-il martelé, affirmant que son objectif n'était pas de tuer dans une école, mais était de "toucher des policiers, l'institution, l'Etat de la Belgique". "L'affaire a été mise à l'instruction avec qualification d'infraction terroriste", selon le procureur du Roi. Une conférence de presse du parquet fédéral est prévue pour mercredi à 08H30 GMT à Bruxelles.
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