"Nous nous sommes engagés (...) à œuvrer de manière constructive avec les Nations-Unies pour organiser (...) des élections dignes de foi et pacifiques et à respecter les résultats des élections lorsqu'elles auront lieu", indique "la déclaration politique" endossée par le Premier ministre du gouvernement d'union nationale Fayez al-Sarraj, le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est du pays, le président de la Chambre des représentants, Aguila Salah, et celui du Conseil d'Etat, Khaled al-Mechri.
La déclaration a été lue en arabe et approuvée oralement par les quatre responsables libyens, à la demande de M. Macron, mais n'a pas donné lieu à une signature devant les caméras comme cela était prévu initialement.
"Donc tout le monde travaille ensemble sur cette base, bravo!", a lâché le président français, tout sourire.
M. Macron a ensuite évoqué lors d'une conférence de presse une "rencontre historique" constituant "une étape clé pour la réconciliation" qui est "accompagnée par l'ensemble de la communauté internationale".
Les responsables libyens se sont engagés à procéder à l'adoption d'une "base contitutionnelle pour les élections" et des "lois électorales nécessaires" d'ici le 16 septembre 2018.
Les forces de sécurité libyennes "seront chargées de garantir le processus électoral", avec "le soutien approprié" de l'ONU, des organisations régionales et de la communauté internationale, est-il ajouté, sans plus de précisions.
Les responsables de toute "obstruction" au processus électoral auront à "rendre des comptes", ajoute la déclaration, sans préciser quelles sanctions ils pourraient encourir.
Certaines milices et mouvances jihadistes risquent de s'opposer à la tenue d'un tel scrutin, y compris par la violence. Douze personnes ont été tuées dans un attentat du groupe Etat islamique (EI) contre le siège de la Commission électorale le 2 mai à Tripoli.
Afin "d'améliorer le climat en vue des élections nationales", la Chambre des Représentants basée à Tobrouk devra se réinstaller à Tripoli et le gouvernement parallèle instauré dans l'Est du pays devra être démantelé à terme.
Les deux chambres devront "s'employer immédiatement à unifier la Banque centrale de Libye et d'autres institutions", ont-ils convenu, alors que le pays est secoué par une grave crise monétaire.
Les forces militaires et de sécurité, aujourd'hui émiettées en de multiples milices outre l'Armée nationale libyenne (ANL) autoproclamée du maréchal Haftar, devront aussi être unifiées sous l'égide des Nations Unies.
A LIRE AUSSI.
Rencontre entre rivaux libyens à Paris pour esquisser une sortie de crise
Libye: 141 morts dans une attaque contre une base militaire dans le sud
Libye: des groupes islamistes s'emparent d'un site pétrolier
Un politique et un maréchal, principaux protagonistes de la crise en Libye
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.