"Tous les papiers vont être régularisés", a assuré le chef de l'Etat lors d'un échange, diffusé sur sa page Facebook, avec le Malien sans-papiers, qui a sauvé un enfant d'une chute du 4e étage d'un immeuble parisien.
M. Macron lui a également proposé d'entamer les démarches en vue d'une naturalisation, ce que M. Gassama a accepté, et d'intégrer le service civique des sapeurs pompiers.
"C'est un acte exceptionnel, un acte d'héroïsme. J'ai souhaité qu'on puisse prendre une décision exceptionnelle pour vous", a dit le président au jeune homme visiblement très ému.
Le président de la République lui a cependant expliqué qu'il s'agissait d'une exception car en tant que migrant non demandeur d'asile, il n'aurait pas dû être régularisé. "On ne peut pas donner (de papiers) à tous ceux qui viennent du Mali, du Burkina. Quand ils sont en danger on donne l'asile, mais pas pour des raison économiques", lui a-t-il dit.
"Mais pour ce qui vous concerne, vous avez fait quelque chose d'exceptionnel. Même si vous n'avez pas réfléchi, c'est une acte de courage et de force qui fait l'admiration de tous".
"Cela justifie une décision exceptionnelle", a-t-il ajouté devant la presse après cet entretien. Pour autant "un acte exceptionnel ne fait pas une politique".
A la question de savoir si la nationalité française se mérite, "bien sûr", a répondu le président, "mais il y a des règles, c'est ce que aussi j'expliquais aussi en toute transparence à ce jeune homme. Il ne faut pas être démagogique et dire que tout est possible. On protège des gens en danger dans leur pays ce qui n'est pas son cas. Si je commence à dire +on accepte tout le monde sans règle+, pour le pays ce n'est pas soutenable".
Il a expliqué qu'après avoir vu la vidéo, il avait aussitôt pris sa décision, avec Gérard Collomb.
"La France a toujours eu cette politique de célébrer les actes exceptionnels en sachant reconnaitre ces mérites pour accéder à la nationalité et parfois aux plus grandes responsabilités", a-t-il dit, ajoutant "je ne compare pas ce jeune homme à eux mais regardez, Jefferson, Garibaldi... Peu de pays ont eu ça".
En jeans et chemise à manches courtes, Mamoudou Gassama a parlé lundi matin avec le chef de l'Etat et lui a raconté les circonstances de son acte de bravoure. "Bravo", a lancé Emmanuel Macron.
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