Cette nouvelle exposition des archives départementales s'interroge sur les origines de la publicité, les méthodes et les moyens mis en œuvre pour promouvoir les marques et l'évolution de ces pratiques.
Des exemples locaux
Dans le hall d'entrée, une scénographie introduit l'exposition. "C'est une rue reconstituée avec des affiches issues de nos fonds et de véritables enseignes prêtées par un collectionneur : une enseigne de serrurier et de pharmacien", explique Virginie Jourdain, chargée de la médiation culturelle.
Si les archives possèdent déjà un fonds conséquent dans le domaine grâce aux archives des entreprises et des tribunaux de commerce, elles ont cependant bénéficié de nombreux prêts d'entreprises locales, "comme les bonbons Barnier produits à Saint-Étienne-du-Rouvray depuis le XIXe siècle ou les ressorts Masselin. Ce sont des marques qui parlent aux Rouennais et qui font partie du paysage publicitaire depuis longtemps !"
Les origines anciennes
Cette exposition permet de faire remonter les origines de la publicité au XVe siècle. "Nous exposons un livre de compte ecclésiastique. Pour localiser les adresses des débiteurs, comme les rues n'étaient pas numérotées à l'époque, l'auteur cite les enseignes avoisinantes. Nous présentons en complément des photographies d'enseignes issues du fond de l'imprimeur Le Cerf à Rouen."
Les catalogues publicitaires sont également très anciens : "Nous avons retrouvé un catalogue imprimé au XVIIIe siècle par un marchand apothicaire de Dieppe dans lequel il dresse par exemple une liste de ses produits exotiques comme le riz ou le café."
Quant aux marques : au début elles sont collectives, c'est un label de qualité qui est accordé par arrêté royal qui concerne l'ensemble d'un corps de métier.
L'avènement de la publicité
Les supports se multiplient et les formes se diversifient, de l'étiquette distribuée de mains en mains aux affiches placardées au mur. "Le plus ancien prospectus présenté date du XVIIe siècle et a été émis par un armurier de la rue du Gros-Horloge. Nous étudions aussi la presse qui fut un formidable vecteur de publicité. Au début, ces pubs ressemblent à s'y tromper à des informations puis l'image fait son apparition. Par exemple, dans le journal de Rouen dans les années 1930, une page complète fait la réclame de la lessive persil."
La ville se couvre ensuite d'affiches : "Nous avons par exemple une très belle affiche de l'hôtel du Nord, toute en longueur, pour une colonne Morris. Cet hôtel se trouvait juste à côté du Gros horloge."
L'exposition présente aussi des affiches d'artistes comme Mucha ou Jules Adeline, ainsi que de nombreux objets publicitaires et enfin s'interroge sur les dérives de la pub : en particulier racisme et sexisme.
Pratique. A nos marques, Histoires de publicité, 1700-1989. Jusqu'au vendredi 29 juin 2018 au Pôle Grammont à Rouen. Gratuit.
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