Les Nantais, qui n'en sont qu'à leur deuxième participation à l'épreuve-reine, affronteront dimanche dans leur première finale, soit Montpellier soit le Vardar Skopje, tenant du titre.
Le résultat a tout du coup de théâtre car le PSG, avec son budget trois fois supérieur à celui du "H", partait favori pour remporter enfin le trophée à son troisième Final Four consécutif. Même s'il avait perdu contre Nantes en tout début de saison au Trophée des champions, il avait gagné les duels importants (dont deux cette année). Mais les joueurs de Thierry Anti, eux, croyaient en leurs chances.
"Pour nous ce n'est pas une surprise. Le PSG a écrasé tout le monde en Europe, mais contre nous, ils ont toujours eu beaucoup de mal. On avait les dents qui rayaient le parquet", a commenté l'arrière Olivier Nyokas.
Ce succès n'a rien d'un hold-up. Les Nantais ont fait le trou dès la première période (13-8 après 21 minutes) et n'ont plus jamais été rattrapés, même si le PSG est revenu à un but à cinq minutes de la fin (29-28).
Dumoulin domine Omeyer
"Ca s'est joué sur le handball. On a beaucoup mieux joué, en défense, en attaque, en montée de balle, et ça c'est fort", a souligné le capitaine et défenseur Rock Feliho.
Le jeune pivot Nicolas Tournat a fait de gros dégâts dans la défense parisienne (8 buts à 100% de réussite) et le Macédonien Kiril Lazarov a fait avancer la marque aux jets de 7 mètres (7 réussis sur 8). Alors qu'on attendait la doublette Thierry Omeyer et Rodrigo Corrales, c'est Cyril Dumoulin qui a brillé dans la cage nantaise (11 arrêts).
Pour l'Espagnol David Balaguer (4 buts), "la clef du match a été les trois arrêts réussis à la fin par Cyril et la lucidité dans les dernières attaques".
En finale, les Nantais seront de nouveau outsiders, même si Feliho a tenu à nuancer l'image du Petit Poucet. "On est néophyte au Final Four mais ça fait quelques années qu'on prouve notre valeur. On a fait des finales de la Coupe EHF (2013, 2016), on a gagné des titres (Coupe de France et de la Ligue) et notre équipe a évolué. Ce n'est pas un hasard si on est là".
Pour les Parisiens, en échec pour la troisième fois d'affilée au Final Four, la désillusion est énorme. Même en présence des joueurs longtemps incertains, Luka Karabatic, Luc Abalo et Benoît Kounkoud, ils n'ont jamais pu se remettre de leur maladresse en attaque en première mi-temps, malgré les efforts de Nedim Remili (6 buts). "On a fait trop d'erreurs individuelles", a résumé Nikola Karabatic.
Ils essaieront de se consoler jeudi avec un nouveau titre de champion de France, qu'ils ajouteront à leur palmarès s'ils battent Chambéry à Coubertin.
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