Cheminots, retraités, fonctionnaires, personnels hospitaliers, étudiants, lycéens et même avocats. Plusieurs milliers de manifestants ont répondu à l'appel unitaire qui était lancé par 80 syndicats, partis politiques ou associations, samedi 26 avril 2018. Un mouvement baptisé "Marée populaire", pour "l'égalité, la justice sociale et la solidarité", selon le mot d'ordre.
Un partage des revendications
Rassemblements plutôt modestes en Seine-Maritime. Ils étaient environ 2000 à Rouen, quelques centaines au Havre et quelques dizaines à Dieppe. Dans les rangs du cortège rouennais, les militants quelque peu déçus de la mobilisation, saluent le côté unitaire de la manifestation et le début d'une réelle convergence des luttes. "Un appel unitaire, c'est assez rare quand même", note Samuel Vandamme, fonctionnaire territorial et habitué des manifestations. "C'est toujours encourageant de nous retrouver entre militants et lutteurs des luttes sociales. Cela fait plaisir de voir que, malgré nos différences, nous partageons des revendications", ajoute Nathan Casteler, jeune militant de la France insoumise. Lui a rejoint le mouvement avec une double casquette. Celle d'un jeune étudiant opposé à la réforme de l'université qui, de plus, entend rejoindre la fonction publique qu'il estime menacée.
Parmi les partis politiques, les militants de la France insoumise ont rejoint le cortège rouennais. - Pierre Durand-Gratian
Étaient aussi présents à Rouen, des représentants des avocats, les blouses noires de l'hôpital du Rouvray où sept agents sont en ce moment en grève de la faim, mais aussi des militants du PCF et de diverses associations.
• Lire aussi : Des agents de l'hôpital psychiatrique du Rouvray en grève de la faim
Écoutez ces témoignages de Nathan Casteler, militant France insoumise, Françoise Thorel, membre d'Attac et Samuel Vandamme, fonctionnaire territorial.
Marée populaire à Rouen
Un concert de casseroles à Alençon
A Caen (Calvados), environ 1100 personnes ont défilé, selon la police. A Alençon (Orne) ils sont à peu près 300 à avoir répondu à l'appel. Un défilé qui avait été précédé d'un concert de casseroles devant la préfecture de l'Orne, en fin de matinée. Les manifestants se sont retrouvés pour un pique-nique au parc des Promenades.
A Cherbourg-en-Cotentin (Manche), ils étaient environ 800 dans les rues, un millier selon les organisateurs, qui espèrent un "mouvement social de grande ampleur" dans le pays, deux mois après le début du conflit à la SNCF. "Emmanuel Macron tend à créer un effet de sidération et empêcher toute riposte (...) Le gouvernement fait la sourde oreille, il faut le forcer à nous entendre" constate Nathalie Bazire, représentante de la CGT dans la Manche.
Les militants ont rebaptisé le carrefour de la gare "Carrefour des luttes", à Cherbourg. - Célia Caradec
A Cherbourg, les manifestants aux Eléis
Pour Marie Petit-Signe, membre du comité des usagers de l'hôpital Avranches-Granville, "c'est le moment ou jamais de se faire entendre. Les attaques sont tellement importantes. Pour nous, le service public est le seul moyen pour permettre l'égalité au soin, à la justice, à l'école, etc".
Partis de la gare, rebaptisée "Carrefour des luttes", les manifestants cherbourgeois ont traversé le centre commercial Les Eléis où est implanté le supermarché Carrefour, avant de rejoindre l'hôpital et de terminer par un pique-nique place de Gaulle. Un hommage y a été rendu à Hervé Renet, ancien maire de Sainte-Croix-Hague et militant CGT, mort dans un accident en marge d'une manifestation, il y a deux ans jour pour jour.
A LIRE AUSSI.
Soignants et travailleurs sociaux appelés à faire grève
Manifestations anti-Macron: un "cortège de tête" toujours déterminé mais tourmenté
Des cheminots aux enseignants, une fin de semaine marquée par grèves et manifestations
Cheminots et fonctionnaires convergent dans la rue contre les réformes du gouvernement
Après la manif, l'unité syndicale paraît s'éloigner encore un peu plus
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.