Plusieurs milliers de personnes ont commencé à défiler au départ de la gare de l'Est en direction de la place de la Bastille.
Fait rare, le défilé, derrière un char, ne comportait pas de carré de tête.
Parmi les organisateurs: Attac et la fondation Copernic, partis de gauche (La France insoumise mais aussi PCF, EELV, Générations, NPA...), syndicats (CGT, Solidaires, Syndicat de la magistrature, Sud PTT, Unef...) et associations (Les Amis de la terre, Mouvement de la paix, La santé n'est pas une marchandise...).
Le comité Adama, formé en mémoire d'Adama Traoré mort par asphyxie en 2016 lors d'une interpellation, s'est placé en amont de la manifestation avec dans ses rangs l'écrivain Edouard Louis, derrière une banderole dénonçant notamment les "crimes policiers" et la "gestion coloniale des quartiers".
Dans le cortège se mêlaient salariés d'Air France ou d'Aéroports de Paris, retraités, chercheurs, hospitaliers...
Le président Emmanuel Macron a répondu par avance à cette mobilisation vendredi en assurant que "ça ne l'arrêterait pas".
"Quand on a un pouvoir aussi arrogant, aussi autoritaire dans ses méthodes, (...) si le pays ne montre pas sa force et son unité, on n'arrivera pas à faire bouger les lignes", a réagi le secrétaire général du PCF, Pierre Laurent, pour qui "la colère sociale est en train de monter". "On va apprendre à M. Macron à ravaler son arrogance", a renchéri Olivier Beancenot (NPA).
Le succès se mesurera "au monde, à l'esprit festif, à l'esprit combatif", a déclaré le député LFI Eric Coquerel, mettant l'accent sur "l'addition" des luttes qui "va peut-être provoquer une multiplication et une convergence citoyenne".
"Jamais on n'avait vu autant d'organisations manifester ensemble, donc c'est une belle journée", s'est réjoui Benoît Hamon (Génération.s).
La préfecture de police avait fait part de 15 interpellations avant le début de la manifestation, sans en indiquer les motifs.
D'autres manifestations étaient aussi prévues dans les principales villes de France, comme à Marseille, où va défiler Jean-Luc Mélenchon. La police avait dénombré 1.200 manifestants à Lyon et 1.900 à Grenoble dans la matinée.
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