À cause de la situation en cuvette de la commune, dans la vallée de la Scie, les quelque 2 000 habitants d'Auffay (Seine-Maritime) sont presque habitués aux inondations. Mais le jeudi 24 mai 2018, ils ont bien eu l'impression que le ciel leur tombait sur la tête. En milieu d'après-midi, des pluies diluviennes se sont abattues dans le secteur, pratiquement au milieu d'un triangle entre Rouen, Dieppe et Neufchâtel-en-Bray. Une bonne partie de cette eau a ruisselé jusque dans le centre du village, entraînant de la boue avec elle.
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"En l'espace d'une heure et demie, il y avait entre 80 centimètres et un mètre d'eau", précise Christian Suronne, le maire d'Auffay, qui se dit heureux qu'il n'y ai pas eu de blessé. Du côté des dégâts, une famille avec quatre enfants devra être relogée et trois commerces n'ont pas pu rouvrir au lendemain des inondations, dont la maison de la presse et une boulangerie.
Reconnaître rapidement l'état de catastrophe naturelle
"On n'était plus habitués à voir ça parce qu'on avait fait beaucoup de travaux de rétention avec des bassins-versants, qui ont bien fonctionné, mais on se rend compte que dans des moments de pluies diluviennes ce n'est pas suffisant." L'élu a donc reçu un responsable le soir même dans son bureau, qui lui a promis que d'autres travaux seront faits pour éviter que cette situation se reproduise.
Le centre-bourg d'Auffay s'est rapidement transformé en torrent d'eau et de boue. - Aurélien Delavaud
Maintenant, l'heure est donc au nettoyage et aux procédures. "Tout le monde est un petit peu sur les nerfs et se demande comment ça va se passer. Ces gens-là, il faut les aider moralement et matériellement", souligne le maire. Dès 7h30 du matin, le vendredi 25 mai 2018, le sous-préfet lui assurait que tout serait fait pour que l'état de catastrophe naturelle soit reconnu. Reste maintenant à en informer les habitants, qui devront d'eux-mêmes se présenter en mairie pour constituer leur dossier.
En attendant que la machine administrative se mette en marche, la vie reprend doucement son court dans le village où les habitants se sont attelés au nettoyage jusqu'à 3h30 dans la nuit. Un travail payant puisque quelques heures plus tard, les commerçants s'installaient pour le marché. Comme si de rien n'était.
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