Cinq jours après le début de l'occupation d'un bâtiment rive gauche à Rouen (Seine-Maritime), la Ville a réagi dans un communiqué.
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Le bâtiment est une ancienne résidence pour personnes âgées fermée en avril 2016. Il a ensuite été mis à disposition par la Ville pour accueillir des migrants venus de Calais, jusqu'à fin mars 2017, rappelle la Ville dans un communiqué publié jeudi 24 mai 2018.
Depuis, le bâtiment a été mis en vente.
"Un accueil pérenne ne peut raisonnablement être envisagé dans ces conditions"
Depuis samedi 19 mai 2018, ce bâtiment est occupé par plusieurs associations et collectifs mobilisés pour défendre les réfugiés et les sans-abri.
"Plus de 150 personnes" seraient dans les locaux selon la mairie qui rappelle que l'ancienne résidence compte 49 logements "pouvant accueillir un total de 55 personnes".
"Compte tenu du nombre de personnes présentes dans le bâtiment, notamment des enfants, compte tenu du fait que le bâtiment va être vendu de manière imminente, un accueil pérenne ne peut raisonnablement être envisagé dans ces conditions", explique la mairie. La Ville en appelle à la responsabilité de chacun pour que soit mis fin rapidement à cette occupation, et que soit recherché, en liaison avec les services de l'État et du Département, des solutions d'hébergements des occupants selon leur situation et en priorité pour les familles avec enfants et les mineurs isolés."
De leur côté, les associations présentes sur place soulignent qu'elles ne peuvent accepter de partir "sans que des solutions de relogement soient trouvées".
"Nous savons que cela relève de la compétence de l'Etat et nous interpellons une nouvelle fois la préfecture et les députés afin qu'il fasse respecter cette loi fondamentale", poursuivent-elles.
"Il y a besoin d'un lieu comme celui-là où les gens peuvent être mis à l'abri", affirmait, jeudi 23 mai 2018, Florence Capron, membre du Réseau de solidarité avec les migrants, qui a participé à l'émergence de ce lieu.
Une lettre au député
Dans une lettre adressée à Damien Adam, la Ville demande au député de "reconsidérer" son positionnement et de "défendre auprès du gouvernement la création de places d'hébergement sur le territoire de la Métropole Rouen Normandie".
"À plusieurs reprises, vous vous êtes exprimé par voie de presse, en indiquant qu'il n'y avait pas de problème d'hébergement d'urgence sur notre territoire, poursuit la mairie. Or, la situation présente au Hameau des Brouettes avec l'occupation d'un bâtiment municipal par 160 personnes prouve une nouvelle fois que la question reste cruciale et d'actualité."
Enfin, la Ville demande des places supplémentaires dans les Centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et les Centres d'Accueil de Demandeurs d'Asile (CADA).
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