Le Parisien dénonce une "opération enfouissement" alors que La Croix constate que "sur les banlieues, Emmanuel Macron privilégie le verbe", quand Le Figaro trouve que sur le sujet "Macron cherche encore sa politique".
Cécile Cornudet des Echos juge que "ces phrases du chef de l'Etat ne peuvent se traduire que d'une seule façon : ce n'est pas Jean-Louis Borloo qui décide de la politique à mener dans les quartiers".
Libération voit un Macron "plan-plan" sur les banlieues et évoque "la discorde de la méthode". Laurent Joffrin souligne que "quand on se fixe pour objectif de ne pas faire quelque chose, en général, on y arrive : mission accomplie."
Il fait partie de ceux, ils sont plusieurs, qui se demandent : "Pourquoi le Président a accepté que Jean-Louis Borloo fasse un +énième plan+, pour déclarer ensuite que la démarche est dépassée."
"Hier, Emmanuel Macron a fragmenté un peu plus la République", se désole Paule Masson de L'Humanité. "L'idée même de réparation des inégalités est enterrée. Et, quoi qu'on en dise, le rapport Borloo avec," déplore-t-elle.
"Fossoyeur"
"De propositions en longues considérations, Emmanuel Macron a escamoté le plan Borloo," assure Vincent Trémolet de Villers du Figaro. "Né avec la politique de la ville, le président de la République en est le fossoyeur," ajoute l'éditorialiste du quotidien conservateur.
"Le big bang pour pas cher : telle est la promesse aux banlieues du président Macron," relève Didier Rose des Dernières Nouvelles d'Alsace.
"Le président a bien saisi la réalité de la banlieue d'aujourd'hui", écrit Jean-Marc Chevauché du Courrier Picard, "mais s'il croit la transformer petit à petit à la seule force de la volonté, il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'à l'omoplate gauche, et en même temps de droite", commente-t-il encore.
"Le plan bisounours (quel plan ?) présenté par le président ressemble à une coquille vide", s'étonne Yann Marec dans le Midi Libre qui détaille : "pas d'horizon. Pas d'objectifs. Pas un sou."
Dans La République des Pyrénées, Jean-Michel Helvig pense aussi qu'on "pouvait voir là une manière de passer à la trappe ce fameux rapport Borloo".
"Entre le plan Marshall à 48 milliards et le service minimum pour respecter quelques engagements de campagne électorale, Macron a choisi", déplore encore Sébastien Lacroix de L'Union/L'Ardennais. "Quitte à échouer sur les banlieues, autant le faire à moindres frais", conclut-il.
L'ex-ministre Jean-Louis Borloo est l'auteur d'un rapport ambitieux qui devait nourrir la réflexion du chef de l'Etat sur l'action à mener dans les quartiers prioritaires.
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