Parmi les invités de ce déjeuner à huis clos figurent les patrons de Facebook (Mark Zuckerberg), Microsoft (Satya Nadella) Uber (Dara Khosrowshahi), IBM (Ginni Rometty), SAP (Bill McDermott), Alex Karp (Palantir) ou encore Jimmy Wales (Wikimedia) ainsi que des patrons français (Free, Orange, SNCF, Sanofi, BNP Paribas, Thales, OpenClassrooms...) et des intellectuels, aux côtés du président rwandais Paul Kagame.
Cette réception a lieu en pleine montée des critiques contre les géants d'internet sur le pillage de données, les fausses nouvelles ou l'évasion fiscale.
Mark Zuckerberg, après avoir été interrogé par le Congrès américain, reviendra d'une audition mardi devant le Parlement européen sur le pillage des données de ses utilisateurs dans le scandale de la firme britannique Cambridge Analytica, accusée d'avoir manipulé les électeurs américains.
Emmanuel Macron, qui veut faire de la France une "startup nation", "cherche à initier un dialogue" avec ces grands patrons, "à avoir des discussions parfois franches, directes, parler de la régulation ou de la gouvernance internationale", expliquent les conseillers de l'Elysée.
Considéré comme ami des entreprises après ses décisions fiscales avantageuses (réduction de l'impôt sur la fortune et sur les plus-values financières), le président français est en même temps l'un des plus actifs à Bruxelles pour réclamer un taxation plus fortes des groupes internet, dont certains des plus puissants paient très peu d'impôt en France.
"Problème de réputation"
Après le déjeuner, les patrons se retrouveront à l'hôtel Bristol, situé tout près de l'Elysée, pour des ateliers consacrés à l'avenir du travail, de la diversité et de l'éducation, en présence de plusieurs ministres du gouvernement.
Plusieurs grands groupes doivent faire dans la journée des annonces montrant leur engagement en matière sociale, en particulier en Afrique.
Leurs efforts seront mis en valeur en fin de journée par le Premier ministre Edouard Philippe qui clôturera le sommet à Matignon. A la même heure, Emmanuel Macron recevra en tête-à-tête à l'Elysée les patrons de Facebook, IBM, Uber et Microsoft.
La plupart des invités de l'Elysée se retrouveront le lendemain à VivaTech à la Porte de Versailles, un grand raout international de la tech où sont attendues des milliers de startups et près de 80.000 visiteurs. Emmanuel Macron, qui a soutenu cet événement depuis sa création en tant que ministre de l'Economie, y prononcera un discours dans la matinée avant de s'envoler pour Saint-Pétersbourg.
"Il y a un +moment Macron+ dans le monde de la tech américaine, un effet de mode de ce président jeune qui réforme le pays. Mais les entreprises savent qu'elles ont un problème de réputation qui peut prendre une dimension économique", souligne l'Elysée.
Emmanuel Macron a déjà organisé plusieurs fois des réunions de grands patrons depuis son arrivée au pouvoir, pour les convaincre d'investir en France (sommet "Choose France" en janvier) ou de s'engager pour l'environnement ("One Planet Summit" en décembre).
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