A partir de 18H00 les jeunes pourront prendre connaissance des réponses à leurs vœux. Pour les filières sélectives (classes prépa, BTS, DUT, double-licences etc.), ce sera "oui", "non" ou "en attente", comme les années précédentes.
Pour les filières non sélectives, "oui", "en attente" ou "oui si", si l'université considère que le candidat ne possède pas les connaissances et compétences requises. Il est accepté à condition qu'il s'engage à suivre un parcours d'accompagnement.
Cette année, pour la première fois, les dossiers de tous les candidats ont été classés par les universités (du moins, en théorie), y compris pour les filières non sélectives, à savoir les licences générales. Une mesure dénoncée comme une "sélection" à l'entrée à la fac, selon les opposants à cette procédure qui a fait l'objet d'une loi au printemps.
La contestation à un classement des dossiers a provoqué manifestations et blocages d'universités.
Comme les candidats ne devaient, eux, pas classer leurs vœux, il est probable que ceux dotés des meilleurs dossiers recevront plusieurs "oui" à leurs souhaits, tandis que quantité d'autres se verront notifiés qu'ils sont "en attente". Ce qui pourrait susciter pas mal de stress...
"On leur répète de ne pas s'inquiéter s'ils ne reçoivent que des +en attente+", a déclaré à l'AFP Jean-Philippe Tessier, professeur principal d'une classe de Terminale au lycée professionnel Louis-Dardenne à Vanves (Hauts-de-Seine). "De nombreuses places peuvent se libérer, il faut les rassurer".
Message similaire en provenance du ministère de l'Enseignement supérieur. Le 22 mai "n'est pas une date fatidique" mais celle à laquelle "commencent à arriver les réponses", a insisté la ministre de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Pour répondre aux inquiétudes sur une opacité du nouveau système, le gouvernement a publié lundi les détails de l'algorithme au cœur de la plateforme universitaire Parcoursup.
Système actualisé
Dans son livre tout juste publié, "L'école de la confiance", le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer note que chaque élève recevra "le plus souvent un +oui+, parfois un +non+ pour les filières sélectives ou dites en tension".
Les filières en tension sont les licences générales qui comptent traditionnellement plus de demandes que de places, comme par exemple la psychologie, le droit et surtout celle qui forme aux métiers du sport, Staps. Jusqu'à cette année, les candidats acceptés l'étaient par tirage au sort, une procédure que Frédérique Vidal avait promis de supprimer.
S'il reçoit plusieurs "oui", le jeune doit n'en garder qu'un seul et donc renoncer aux autres, dans un délai d'une semaine. Il peut aussi garder un ou plusieurs vœux "en attente" (et renoncer aux "en attente" qui au final ne l'intéressent pas).
Pour les candidats qui n'ont reçu que des "non" à leurs vœux --et n'avaient donc postulé qu'à des filières sélectives--, des commissions se réunissent dans chaque académie pour examiner les dossiers et proposer une place proche des vœux du candidat malheureux.
Les dates limites pour les réponses sont précisées dans les mails et alertes reçus par les candidats.
Les réponses sont communiquées sur le dossier personnel Parcoursup ou sur l'application mobile si le jeune l'a téléchargée, ainsi que les dates limites pour les réponses. Il faudra cliquer sur "j'accepte" ou "je renonce" pour une proposition, et "je maintiens" ou "je renonce" pour un "en attente".
Les places auxquelles les jeunes renoncent sont "immédiatement" remises dans le système. Le système, et donc les listes d'attente, sont actualisés chaque jour, avant le début des cours.
Le rang sur les listes d'attente sera communiqué par toutes les filières, sélectives et non sélectives, là encore une nouveauté.
Autre mesure pour participer à la fluidité du système : les jeunes inscrits sur Parcoursup mais qui avaient aussi candidaté à des formations extérieures à la plateforme - 15 à 20 % des formations - comme Sciences-po ou les écoles d'infirmier, doivent télécharger une attestation de désistement pour confirmer leur inscription. Là encore pour ne pas "bloquer" des places que ces jeunes n'occuperont pas.
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