C'est à l'âge de 20 ans qu'Yves Desportes, qui en a aujourd'hui 75, tombe amoureux de la photo. Il en fait d'ailleurs son métier en faisant de la photographie industrielle dans une entreprise installée à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime). "Je suis électromécanicien de formation et j'ai commencé en étant dessinateur en électronique, raconte-t-il. Puis je me suis formé à la prise de vue à l'Institut national de l'audiovisuel, alors qu'on était qu'au début de la VHS."
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Ce n'est qu'à la retraite qu'Yves Desportes développe sa passion autour de la photo : "Je ne suis pas attiré pas les portraits ou les reportages, j'apprécie plutôt les photos d'architectures ou de paysage". Il y a quatre ans, il se lance ainsi dans un projet d'envergure : passer quatre jours par semaine, pendant un an, à photographier le cimetière monumental à Rouen. "Entre les vitraux, les sculptures, il y avait beaucoup de choses à montrer, se souvient Yves Desportes, surtout qu'il avait neigé cette année-là !"
12 heures de travail
Ce travail donne lieu à une exposition au sein de la chapelle du CHU de Rouen. Puis, un ami fait découvrir au photographe une nouvelle technique, celle de la subligraphie qui permet d'imprimer une image sur une plaque d'aluminium vernie. "J'ai accumulé beaucoup d'archives photo et j'ai commencé à m'amuser en effectuant des retouches sur Photoshop ou en essayant d'assembler deux images ensemble, poursuit Yves Desportes. Je peux parfois passer 12 heures pour tenter de réaliser une photo qui ne donnera rien au final."
Ce qui importe, pour le photographe, c'est d'avoir un rendu qui lui plaît : "J'aime la photo bidouillée, je me définis comme un laboureur de pixels car c'est un travail artisanal", affirme Yves Desportes, avec le sourire. Cela fait moins d'un an qu'il a débuté la subligraphie et a déjà réalisé cinq œuvres différentes et trois d'entre elles ont été vendues. "Cette technique a un coût, mais je le fais vraiment par plaisir et je compte bien poursuivre", réplique Yves Desportes.
Deux de ses œuvres sont d'ailleurs visibles jusqu'au dimanche 27 mai 2018 à la biennale Rouen National Arts, à la Halle aux toiles.
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