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Caen. Hervé Coudray revient sur son départ du CBC

Basket À deux jours du dernier match de la saison contre Lille (Nord), le futur ex-entraîneur du Caen Basket Calvados, Hervé Coudray, est revenu sur son départ et ses cinq années caennaises ce mercredi 16 mai 2018.

Caen. Hervé Coudray revient sur son départ du CBC
Après 2 montées et un maintien en Pro B, Hervé Coudray quitte le CBC avec le sentiment du devoir accompli. - Anthony Derestiat

On est à deux jours de votre dernier match avec le CBC, quel serait le scénario idéal pour que ça se finisse par une belle fête ?

Je ne sais pas s'il y a un scénario idéal. Quitter le club sur une victoire c'est toujours quelque chose d'important pour un coach, pour rester sur une belle image. On a tendance à toujours retenir la dernière image, et c'est pour ça qu'une victoire et un jeu plutôt bien léché seraient intéressants. Mais on est dans un contexte particulier où il n'y a plus rien à jouer si ce n'est bien finir la saison, contre un adversaire qui lui joue la meilleure place possible en play-off.

Vous allez prendre le micro après le match pour dire un dernier mot aux supporters ?

Je ne sais pas, je n'ai pas encore imaginé la fin et je me refuse de la préparer à l'avance. Je laisserai parler mon cœur et je verrai les sentiments qui me traverseront l'esprit à ce moment-là.

Que voulez-vous retenir de ces 5 années au CBC ?

Que les bonnes choses. C'est deux titres de champion de France, deux montées et un maintien en Pro B, et c'est d'avoir aidé le club à retrouver l'élite du basket français en partant de la nationale 2. Ce n'est pas rien car le club était depuis plus de 15 ans en nationale 2 et n'arrivait pas à remonter. J'ai essayé d'apporter ma pierre à l'édifice pour que l'on puisse relancer cette dynamique. Il y a ces résultats, et puis il y a cette formidable ambiance dans la salle, jouer devant 3000 personnes quasiment quotidiennement c'est du bonheur. Que vous soyez joueur ou coach c'est important et ça vous booste tous les matins pour aller travailler.

Ces performances avec le CBC sont-elles votre plus grande fierté dans votre carrière de coach ?

Ce sont des bonnes choses, mais j'ai eu la chance avec les filles de Rennes de passer de la Nationale 2 à la Ligue Féminine, de passer de la Ligue Féminine à l'Euroligue avec Mondeville et là j'ai encore la chance de passer de la Nationale 2 à la Pro B. Ce sont des choses différentes, mais c'est difficile de dire qu'il y en a une meilleure que d'autres.

Qu'est-ce que votre passage à Caen a apporté à votre vision du métier d'entraîneur ?

J'ai le sentiment d'avoir été capable de me booster chaque année pour continuer d'avancer, d'avoir été capable de franchir le cap des filles aux garçons. Depuis 5 ans je suis avec les garçons et c'est un plaisir, car le basket y est différent avec une dimension athlétique intéressante, on peut faire des choses un peu différentes. Il y a aussi la capacité de gérer la pression et le stress, parce que ces 5 années ont été importantes en termes de pression par rapport au résultat. La première année où il fallait absolument sortir de la Nationale 2 où on s'était mis deux ans… On fait une saison quasi parfaite et à la dernière seconde du dernier match de play-off, un shoot à 3 points nous ramène encore en Nationale 2 l'année suivante. La pression était encore plus forte la deuxième année, car il ne faut pas se louper sinon l'avenir du club est en jeu. La Nationale 1 pareil, où on ne veut pas rester très longtemps, et cette année en Pro B où il ne faut pas qu'on redescende en Nationale 1 car on veut pérenniser ce club en Pro B.

Quels joueurs vous ont le plus marqué durant votre passage au CBC ?

Chaque année il y a certains joueurs qui m'ont marqué, ou qui ont marqué l'histoire de ce renouveau du CBC. Des joueurs comme Camille Eleka, Ian Caskill ou Slobodan Okocoljic, puis Étienne Plateau, Philippe Da Silva, Bill Clark ont été importants. Il y a eu Richie Gordon, BJ Monteiro, et j'en oublie… Quand vous construisez une équipe, vous cherchez à créer une épine dorsale et ce sont des joueurs sur lesquels vous allez vous appuyer. Des joueurs comme Philippe Da Silva sont des joueurs dont je me suis aidé de leur expérience pour faire avancer le CBC le mieux possible.

Quels sont les choix les plus durs que vous ayez eu à faire ?

Ce sont les décisions que vous avez à prendre quand vous construisez une équipe. Que ce soit pour le staff ou les joueurs. Quand vous passez deux ou trois ans avec une personne, et que vous décidez de lui dire que l'aventure s'arrête c'est très compliqué, au même titre que les dirigeants ont peut-être eu la même difficulté à me le dire. L'autre difficulté c'est ce buzzer à la dernière seconde la première année, on oublie vite ça avec les titres de champions de France et les montées !

Vos dirigeants ont estimé que c'était mieux de partir sur un nouveau cycle, est-ce une opinion que vous partagez ?

C'est leur choix, ça dépend ce qu'on veut dire dans un cycle. Un cycle c'est quand il y a une dynamique qui existe, là j'ai l'impression que la dynamique est toujours là. Est-ce qu'il faut changer des choses pendant que la dynamique est sur le bon chemin ? Ce sont des choix politiques, et c'est aux élus qu'il faut poser la question. Je n'ai pas à donner mon avis dessus. Est-ce que j'avais envie de continuer à entraîner ce club ? Bien sûr, quand on dirige une équipe de Pro B avec un public aussi enthousiaste et nombreux, on a envie de continuer cette aventure, car je pense que l'aventure, celle du Caen Basket Calvados, est loin d'être terminée. Je pense que tôt ou tard le club aura l'objectif d'accéder plus haut en Jeep Elite. J'ai en tout cas le sentiment d'avoir donné le meilleur de moi-même et de m'être investi au maximum dans cette aventure, et quelque part le projet qu'on m'avait donné il y a 5 ans a été réussi. Partir de N2 et monter en Pro B en cinq ans n'est pas donné à tous les clubs, et je suis fier d'y avoir contribué.

Quel serait le meilleur challenge pour vous maintenant ?

À partir du moment où il y a un challenge c'est bien. Depuis cinq ans j'ai peu de temps à me consacrer et à consacrer à mes proches. Là il va y en avoir un peu plus, sauf que je suis quelqu'un qui n'aime pas rester à tourner en rond. Il y a plein de projets, j'ai toujours eu l'idée d'aller coacher aux États-Unis, que ce soit des garçons ou des filles, peu importe. Je vais essayer de trouver le projet le plus ambitieux possible et où je peux m'inscrire dans la durée, car mon parcours montre que je suis quelqu'un de stable, entre 12 ans à Rennes, 10 ans à Mondeville et cinq ans ici… Avec l'idée de faire avancer véritablement un projet.

Vous avez tenu à ce que votre départ soit officialisé le plus vite possible pour avoir des sollicitations… Une semaine après, où en êtes-vous ?

Rien de très précis. C'est beaucoup trop tard pour les filles, en tout cas en France, et c'est peut-être encore un peu tôt pour les garçons, le championnat de Pro B n'est pas terminé. Le championnat de Pro A non plus, on verra bien ce que ça va donner… Et pour l'étranger, ce n'est pas parce que vous annoncez que vous êtes libre que les choses bougent en une semaine.

Un club de Pro B avec l'opportunité de revenir ici dans la saison, on imagine que ça vous tenterait ?

Bien sûr, l'une des priorités serait justement de retrouver un projet au même niveau. Revenir à Caen bien sûr, ce serait revenir chez des gens avec qui j'ai vécu plein de bonnes choses. Mais on est dans une année ou il ne devrait pas y avoir beaucoup de turnover au niveau des coachs en Pro B, donc on verra en fonction des opportunités.

Quels conseils donneriez-vous à votre successeur au CBC ?

Continuer de faire avancer la locomotive, le train est bien lancé. Je lui souhaite le plus de réussite possible pour que d'ici quelques années le club puisse jouer la montée. Pourquoi pas les play-off dès l'année prochaine, afin de commencer à titiller la Jeep Elite et finir parmi les 18 meilleures équipes françaises.

Pour finir, on sait que vous aimez rester proche de vos anciens clubs, donc on imagine que ce n'est qu'un au revoir avec le public du CBC ?

Vous ne calculez pas ça, vous ne savez pas vraiment comment ça se passe. Est-ce que les gens au club continuent d'avoir des contacts avec vous ? ça s'est bien passé à Rennes, ça s'est bien passé à Mondeville, j'espère que ce sera la même chose ici. Je ne vois pas pourquoi ce ne serait pas la même chose puisque j'ai travaillé avec des gens avec qui j'ai apprécié travailler, et je pense que c'est réciproque. Je pense qu'ils doivent être reconnaissants du travail que nous avons fait collectivement tous ensemble. Ce sera de toute façon toujours un plaisir de revenir. Ce sera peut-être un peu plus difficile que de revenir à Mondeville, mais les premières fois ne sont jamais simples. Cinq ans après, quand je retourne à Mondeville j'y suis un peu plus relâché, mais les premières fois c'était compliqué car j'y avais passé beaucoup plus de temps que chez moi. C'est pareil ici, ce sera particulier. La différence c'est que passer de Mondeville à Caen c'est facile pour revenir puisque c'est la ville à côté. Je ne sais pas où je serai l'année prochaine donc ce sera peut-être un peu plus compliqué de revenir.

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