"L'arrêt des votes se fera sûrement vers 16H00 ou 17H00 selon les sites" et "les remontées" des comptages des voix "auront lieu jusqu'à tard le soir" mardi, a précisé à l'AFP M. Brun.
Lancée lundi, cette consultation devait initialement durer une semaine. Les cheminots votent "pour ou contre" la réforme ferroviaire du gouvernement.
Cette vot'action, qui est prolongée pour "permettre au plus grand nombre de cheminots de voter", connaît "un très fort succès, y compris parmi l'encadrement et malgré les entraves de la direction", a souligné M. Brun devant des journalistes. Il y a "beaucoup de votants", "plus que ce qu'on avait pu imaginer", mais "certains établissements ou certaines directions refusent la présence physique des urnes dans les locaux de l'entreprise", a-t-il noté.
Après l'annonce des résultats mercredi à l'issue d'"un calcul le plus précis possible", l'intersyndicale se réunira dans l'après-midi afin de "creuser (ses) revendications" et "déterminer une initiative pour interpeller les parlementaires le 29 mai, jour du début du débat au Sénat en séance publique", a indiqué M. Brun.
L'intersyndicale "constate que malgré le temps qui passe, la mobilisation reste très forte avec 32,5% de grévistes le 14 mai selon les propres chiffres de la direction SNCF", a-t-il souligné, citant les chiffres définitifs du taux de grévistes lundi (contre 27,58% en milieu de matinée).
"divergences qui demeurent"
Les quatre syndicats représentatifs du groupe public ferroviaire "regrettent que le gouvernement ait refusé de (les) recevoir cette semaine", comme ils l'avaient souhaité pour obtenir un exposé des "amendements qu'il va porter au Sénat" et "les informations qu'il s'était engagé" à fournir "depuis plusieurs semaines", a poursuivi M. Brun.
Interrogé sur le rendez-vous le 25 mai à Matignon avec le Premier ministre Edouard Philippe et la ministre des Transports Elisabeth Borne, il a répondu: "On est encore en discussion entre nous sur la manière dont nous allons y aller". SUD-Rail souhaite que les quatre syndicats soient reçus ensemble et non à tour de rôle comme le 7 mai, a indiqué l'un de ses secrétaires fédéraux, Bruno Poncet.
Après les précisions sur le projet de loi de réforme ferroviaire apportées par Mme Borne mercredi au Sénat, la CFDT a critiqué "des points de divergence qui demeurent". La part de transfert obligatoire de personnels vers une entreprise concurrente en cas de perte d'un marché par la SNCF "est inacceptable (...) c'est un des points sur lesquels les négociations doivent absolument continuer", a déclaré Sébastien Mariani, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots, disant les salariés "inquiets et déterminés".
Pour l'Unsa ferroviaire, ces annonces sont insuffisantes, "rien n'est abouti, on va continuer à négocier", a indiqué Dominique Gabillet, secrétaire fédéral.
Le patron de la SNCF, Guillaume Pepy, a de son côté estimé jeudi soir sur CNews qu'"aujourd'hui, les conditions sont réunies pour sortir du conflit" et que "les organisations syndicales qui veulent sortir de ce conflit, elles peuvent le faire dès maintenant".
Tombant pendant le week-end prolongé de la Pentecôte, la 10e séquence de deux jours de grève débute jeudi soir à 20H00 et finira à 07H55 dimanche. Vendredi, la SNCF prévoit un TGV et Transilien sur deux, ainsi que deux TER ou Intercités sur cinq.
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