Il est le "monsieur routes" de l'État. Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière, poursuit son tour de France des régions en Normandie, mercredi 16 mai 2018, pour expliquer les mesures actées en janvier par le comité interministériel présidé par le Premier ministre.
Le Calvados et la Manche
Dans la matinée, Emmanuel Barbe a participé au collège départemental de la sécurité routière dans le Calvados, aux côtés de la gendarmerie, de la police, des sapeurs-pompiers, de gestionnaires de voirie et d'associations de prévention. Dans ce département, 45 personnes ont été tuées sur les routes en 2017, 680 ont été blessées. Neuf sont mortes depuis le 1er janvier 2018. Emmanuel Barbe se rendra ensuite dans l'après-midi à la préfecture de la Manche, à Saint-Lô. Il sera le lundi 28 mai 2018 dans l'Orne.
A l'issue du collège départemental de sécurité routière, a été signé le Document général d'orientation (DGO) fixant les enjeux d'action pour 2018-2022: usagers vulnérables (piétons, cyclistes), jeunes et séniors, 2 roues et répression de la conduite sous alcool et stupéfiants pic.twitter.com/rI6ElGB4bm
— Préfet du Calvados (@Prefet14) 16 mai 2018
Une mesure est controversée, y compris par de nombreux présidents de départements : l'abaissement de la limitation de vitesse de 90 à 80 km/h sur les routes à double sens, sans séparateur central, le dimanche 1er juillet 2018. "Elle va permettre d'éviter des accidents, parce que l'on roule moins vite. Il y a un appareil scientifique, toutes sortes d'études qui ont été conduites, qui montrent l'intérêt de cette mesure" rappelle Emmanuel Barbe, invité de la rédaction de Tendance Ouest.
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Réduire la mortalité
"Il y a de nombreuses autres mesures pour lutter contre l'alcool, les stupéfiants, la somnolence ou le téléphone au volant. C'est la plus difficile à comprendre, car elle suscite une incompréhension chez les citoyens, alors qu'en définitive ils perdront peu de temps" assure le représentant de l'État.
La mesure a été expérimentée pendant deux ans, dans quatre départements français. Elle devrait engendrer 300 à 400 morts de moins par an, selon le délégué interministériel.
AUDIO - Invité de la rédaction : Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière
Invité de la rédaction - Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la sécurité routière
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"En définitive ils perdront peu de temps" dixit Monsieur le Technocrate venu de Paris, sauf qu'un peu de temps, par des millions d'automobilistes et passagers, tous les jours : à la fin, cela représente des centaines de millions d'heures perdues par les français et les entreprises.
Par ailleurs, cela contribue à éloigner les campagnes des centre ville et creuse la fracture géographique française.
Cette affaire du 80 est mal née et ne fera que générer des votes aux extrêmes.
Rdv aux prochaines élections...
J'espère qu'Edouard "assumera" autant qu'il le dit actuellement.
Lorsque le gouvernement ne fait aucun compromis, et le prend pour un sombre idiot incapable de raisonner, le citoyen lui rend dès que possible.
A suive.
Tant que la sécurité routière sera organisée par des Tartufes au service du ministère du Budget on se permettra d'avoir des doutes (le prix du tabac relève aussi de la même hypocrisie institutionnelle).
une question pratico-pratique pour Monsieur Barbe: quand on est coincé depuis plusieurs kilomètres derrière un camion qui roule à 80 km/h aura-t-on le droit de le doubler?