"Je suis très préoccupé par l'escalade des tensions en Terre Sainte et au Moyen Orient et par la spirale de violence qui éloigne toujours plus du chemin de la paix, du dialogue et des négociations", a lancé le pape à l'issue de sa traditionnelle audience générale du mercredi.
"J'exprime ma grande douleur pour les morts et les blessés et je suis proche à travers la prière et l'affection de tous ceux qui souffrent", a ajouté le souverain pontife argentin.
"Je réaffirme que l'usage de la violence n'a jamais amené à la paix. La guerre appelle la guerre, la violence appelle la violence", a martelé le pape, en invitant les parties concernées et la communauté internationale à oeuvrer pour "le dialogue, la justice et la paix".
Le pape a aussi adressé ses "voeux cordiaux" à la communauté musulmane à l'occasion du mois de Ramadan qui commence jeudi, en espérant que "ce temps privilégié de prière et de jeûne aide à cheminer sur le chemin de Dieu et le chemin de la paix".
"Nous n'apprenons jamais", avait gravement commenté auparavant le pape en saluant sur la place Saint-Pierre d'anciens combattants polonais de la bataille de Monte Cassino, théâtre, entre Rome et Naples, de bombardements meurtriers durant la Seconde Guerre mondiale.
Les forces israéliennes ont tué lundi près de 60 manifestants palestiniens, et blessé 2.500 autres, le long de la frontière de Gaza. Ces protestations sont intervenues le jour de l'inauguration à Jérusalem de l'ambassade des Etats-Unis en Israël.
Le pape François a réitéré à plusieurs reprises ces derniers mois son souhait d'un statu quo international pour Jérusalem et la reprise du dialogue entre Israéliens et Palestiniens pour une solution basée sur l'existence de deux Etats.
Le pape argentin a ainsi implicitement critiqué la décision du président américain Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël.
Jérusalem, avec ses lieux saints juifs, chrétiens et musulmans, est un sujet passionnel. Depuis la création d'Israël en 1948, la communauté internationale n'a jamais reconnu cette ville comme capitale. Elle considère que son "statut final" doit être négocié entre Israéliens et Palestiniens.
A LIRE AUSSI.
Trump et Jérusalem: les Palestiniens furieux, les Israéliens aux anges
La décision de Trump sur Jérusalem: un cocktail potentiellement explosif
Le statut de Jérusalem continue de mobiliser la rue et la diplomatie
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.