Si l'administration du président américain "nous met au pied du mur et exige unilatéralement que nous renoncions à l'arme nucléaire, nous n'aurions plus d'intérêt pour des discussions et nous devrions reconsidérer la question de savoir s'il faut accepter le sommet à venir entre la Corée du Nord et les Etats-Unis", a déclaré le ministre adjoint des Affaires étrangères Kim Kye Gwan cité par l'agence officielle KCNA.
Washington demande "la dénucléarisation complète, vérifiable et irréversible" de la Corée du Nord.
Lors d'un sommet intercoréen rarissime le mois dernier à Panmunjom, village de la Zone démilitarisée (DMZ) qui divise la péninsule, M. Kim et le président sud-coréen Moon Jae-in ont réaffirmé leur engagement pour la "dénucléarisation totale" de la péninsule.
Mais cette formule est sujette à interprétation et le Nord n'a toujours pas rendu publiques les concessions éventuelles qu'il propose.
"Nous avons déjà exprimé notre disposition à établir une péninsule coréenne dénucléarisée et déclaré maintes fois que les Etats-Unis doivent mettre un terme à leur politique hostile envers la Corée du Nord et à leurs menaces nucléaires comme conditions préalables", a dit le ministre adjoint.
Par le passé, Pyongyang a exigé le retrait des troupes américaines déployées au Sud pour protéger Séoul de son voisin, de même que la fin du parapluie nucléaire américain sur son allié.
Le ministre nord-coréen a également tiré à boulets rouges sur le conseiller américain à la Sécurité nationale John Bolton, qui a évoqué le "modèle libyen" pour la dénucléarisation de la Corée du Nord.
Il s'agit d'une "tentative hautement sinistre de faire subir à la Corée du Nord le sort de la Libye et de l'Irak".
"Je ne peux retenir ma colère face à cette politique américaine", a souligné Kim Kye Gwan. Pyongyang "doute que les Etats-Unis veuillent vraiment améliorer les relations avec la Corée du Nord au moyen du dialogue et de la négociation", a-t-il ajouté.
Le Nord soutient depuis longtemps qu'il a besoin de l'arme atomique pour se protéger d'une invasion américaine.
Après avoir renoncé à son programme nucléaire, le leader libyen Mouammar Khadafi avait été tué lors d'un soulèvement soutenu par des bombardements de l'OTAN.
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