Naomi est cette jeune Strasbourgeoise décédée quelques heures après avoir été moquée par le personnel du SAMU au téléphone, en décembre dernier. "Cet accident est pour nous quelque chose de choquant et d'extrêmement traumatisant pour l'ensemble de la profession", explique le docteur Benoît Jardel, médecin urgentiste au SAMU de Rouen.
Dans ce service (Seine-Maritime), 300 000 appels environ sont traités chaque année pour les deux tiers Est du département, soit plus de 820 appels par jour en moyenne. "Il peut exister des erreurs de prise en compte de l'appel", admet le spécialiste en expliquant que "le système n'est pas infaillible". Malgré tout, il rappelle que la loi "impose, lorsque l'on nous appelle, d'apporter une réponse adaptée au degré d'urgence".
40 % des appels relèvent du conseil
"La procédure est efficace dans quasi 100 % des cas", selon le médecin. Une assistante de régulation médicale prend l'appel, juge en quelques mots de l'urgence de la situation puis le transmet au médecin régulateur qui, seul, décide de la réponse à apporter.
Selon Benoît Jardel, 40 % des appels au SAMU à Rouen se soldent par un simple conseil. Seuls 10 % à 15 % des appels nécessitent la mobilisation d'un SMUR, un Service mobile d'urgence et de réanimation. Les autres appels sont gérés via par exemple des ambulances privées ou des transferts vers les médecins généralistes de permanence.
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