Les agents du centre nucléaire de production d'électricité (CNPE) de Penly (Seine-Maritime) sont appelés à la grève depuis jeudi 10 mai 2018. Les syndicats ont déposé un préavis pour une durée illimitée. "Nous demandons une revalorisation salariale, sur le principe que depuis plusieurs années, l'augmentation du salaire de base des agents est inférieure à la hausse de l'inflation", explique Gilles le Foll, délégué syndical CGT à la centrale de Penly.
Gilles le Foll
Les agents regrettent ainsi une "perte de pouvoir d'achat". Mais surtout, "il ne s'agit pas d'augmenter nos salaires purement et simplement, mais de mieux répartir les richesses produites par les salariés, nous voulons défendre le service public", poursuit Gilles le Foll.
La sûreté assurée
Les agents dénoncent la hausse de la facture d'électricité pour les usagers "quand le salaire n'a pas évolué, mais les profits de l'entreprise ont augmenté".
À la centrale de Penly, les grévistes profitent d'un arrêt de tranche, c'est-à-dire une période où le combustible doit être changé au sein de la centrale. "C'est un moment propice car on n'a plus d'impact sur la sûreté ou la sécurité, affirme Gilles le Foll, on peut bloquer l'arrêt et pénaliser l'entreprise au niveau uniquement économique." Le mouvement a donc un impact sur le planning des interventions prévues.
Contactée par Tendance Ouest, la direction de la centrale nucléaire de Penly explique "ne jamais commenter les mouvements sociaux en cours". Dans le même temps, elle affirme que "la sécurité des installations nucléaires est garantie".
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