L'an dernier, "SOS Homophobie a recueilli 1.650 témoignages d'actes (homophobes)", en augmentation de 4,8% par rapport à 2016 (1.575 témoignages), une année qui avait déjà enregistré une forte hausse (+19,5%), observe l'association.
Après le pic constaté en 2013 (3.517 témoignages), lié à l'adoption de la loi sur le mariage pour tous, le niveau "se situe dans la fourchette haute" des années qui ont précédé la loi Taubira, souligne SOS Homophobie.
Parmi les témoignages recueillis, dont certains pouvaient cumuler plusieurs actes homophobes, les manifestations de rejet (62%) et les insultes (52%) sont les faits les plus fréquemment relevés, devant les cas de discrimination (34%), de harcèlement (20%) et de menaces et chantage (19%).
Plus inquiétant, les agressions physiques repartent à la hausse après plusieurs années de baisse, avec 139 cas recensés en 2017, contre 121 en 2016 (+15%), selon ce rapport.
Les victimes sont le plus souvent des hommes (58%), jeunes (56% ont moins de 35 ans, quand leur âge est connu). Lieux publics, travail, voisinage, famille, école, commerces et services: dans plus d'un cas sur deux (55%), l'homophobie survient "dans les contextes relatifs à la vie quotidienne", note l'étude.
Les cas relevant du voisinage (+84%) et du milieu scolaire (+38%) explosent. Cela "a de quoi alarmer dans la mesure où le domicile est censé être un lieu où l'on se sent en sécurité", souligne SOS Homophobie qui rappelle par ailleurs que "+PD+ reste l'insulte la plus prononcée dans les cours de récréation".
Parmi les témoignages, souvent très durs, celui de Mickaël et Gabriel, un couple de Toulousains, qui n'invitent "plus personne à la maison de peur d'être insultés" par leur voisin qui, un jour, a vociféré: "Hitler a mal fait son travail, je vais vous balancer une bouteille d'essence chez vous et vous faire brûler".
A l'école, les insultes sont le plus souvent proférées entre élèves mais sont parfois le fait des enseignants. Ainsi, le témoignage d'un stagiaire dans un établissement spécialisé à qui le formateur intime d'arrêter de parler "avec (sa) voix de tarlouze".
SOS homophobie dit espérer que l'année 2018, marquée par les débats bioéthiques sur l'ouverture de la procréation médicalement assistée (PMA) aux lesbiennes et femmes célibataires, ne se traduira pas par "une hausse des actes LGBTphobes et des agressions physiques".
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