Pour les trois premiers mois de l'année, l'économie française a crée 57.900 emplois dans le secteur privé, ce qui représente une hausse de 0,3% au regard d'une hausse de 0,4% au trimestre précédent, selon les chiffres provisoires publiés par l'Insee mardi.
Il s'agit du douzième trimestre consécutif de hausse. La France avait détruit des emplois de 2012 à 2014. Sur un an, l'emploi salarié progresse de 1,4%.
Mais, à l'instar de la croissance française qui a connu un trou d'air au premier trimestre, il y a un léger ralentissement. La croissance économique dans la zone euro a également connu un essoufflement entre janvier et mars.
Selon une estimation de l'Insee publiée fin avril, la hausse du produit intérieur brut (PIB) a atteint 0,3% au premier trimestre, loin du rythme atteint lors du dernier trimestre 2017 (0,7%).
Au total, la France compte 19,34 millions de personnes exerçant dans le secteur privé.
Pour ce premier trimestre de l'année, la construction, qui était repassée dans le vert en 2017 pour la première fois depuis 2008, voit sa progression ralentir avec une hausse de 0,6% contre 1% au trimestre précédent.
De même, la hausse de l'intérim est plus modérée, avec une hausse de 0,3% contre 2% au dernier trimestre 2017. Mais l'intérim demeure très dynamique avec une hausse de 8,2% sur un an et continue de tirer les créations d'emplois.
Economie "plus attractive"
Ce sont 56.800 personnes qui sont venus grossir les rangs du travail intérim avec près de 746 millions de postes au total dans ce secteur.
Comme les mois précédents, les services marchands continuent aussi de dynamiser les créations d'emplois, ils progressent de 0,5% comme lors du dernier trimestre de l'année 2017.
L'industrie, qui avait enregistré une légère hausse en fin d'année dernière (0,2%), repart elle à la baisse (-0,1%) suivant une tendance longue de ces dernières années. Elle stagne sur un an.
Depuis l'an 2000, l'industrie a vu disparaître près d'un million de postes et encore environ 10.000 en 2017.
Dans l'agriculture, l'emploi salarié progresse de 0,7% au premier trimestre et de 1,1% sur un an.
Récemment la ministre du Travail, Muriel Pénicaud avait regretté qu'on n'arrive pas à "profiter de la croissance", plaidant pour sa réforme de la formation professionnelle qui va bientôt être discutée au Parlement.
L'enquête annuelle "besoins en main d'oeuvre" de Pôle emploi publiée début avril indiquait des perspectives d'embauche en forte augmentation (+18,7%) pour l'année 2018 notamment dans le secteur de la construction et de l'industrie.
A cette occasion, le directeur général de Pôle Emploi, Jean Bassères commentant les difficultés de recrutement des entreprises, avait observé qu'il ne fallait "pas avoir un discours trop défaitiste sur les difficultés de recrutement", car malgré tout, "la majorité des projets de recrutement donne lieu à recrutement".
Interrogé mardi dans le quotidien Le Monde sur les effets des ordonnances travail et les réformes en cours sur la baisse du chômage, le Premier ministre Edouard Philippe est resté très prudent sur un pronostic.
"Notre taux de chômage est plus élevé que celui d'autres pays européens qui ont pris autrefois des décisions comparables à celles que nous sommes en train de prendre aujourd'hui. Notre pays est aujourd'hui jugé comme ayant une économie plus attractive, c'est un fait", a-t-il déclaré.
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