Aujourd'hui propriété de l'institut de France, les jardins de Claude Monet à Giverny ont été entièrement restaurés tels qu'ils existaient à l'époque de Monet. La maison remeublée évoque également le confort dans lequel vivait le peintre à la fin de sa vie. En permanente évolution au fil des saisons, ces jardins ont fourni au peintre de nombreux sujets d'études.
Un coup de foudre
En quête d'un nouveau lieu susceptible de stimuler sa créativité, Claude Monet s'installe à Giverny, aux confins de l'Eure, à l'âge de 43 ans. Le bail touchant à sa fin à Poissy, il cherchait à se retirer à la campagne le long des berges de la Seine qu'il aimait tant. C'est par hasard qu'il découvre cette propriété depuis la vitre du train qui mène de Vernon à Gasny. Même s'il s'agit d'un simple corps de ferme et d'un verger de pommier, le coup de foudre est immédiat.
Le peintre s'installe rapidement avec ses deux fils et avec Alice et ses six enfants, une amie de la famille qui deviendra ensuite sa seconde femme. Dès son installation, le peintre qui aimait dire qu'en dehors de la peinture et du jardinage il n'était capable de rien, s'attelle à l'aménagement du jardin.
Un jardin exceptionnel
Lorsque Claude Monet s'installe à Giverny, il connaît encore de graves difficultés financières, même s'il est un des rares peintres impressionnistes à connaître la gloire de son vivant. Cependant, il n'hésite pas à dépenser beaucoup d'argent pour se procurer ses fleurs dont il raffole. Il transforme très vite le verger de pomme en un jardin d'agrément qu'il baptise le clos normand où les parterres de fleurs se composent comme ses toiles, combinant des couleurs pures et vives.
Ce jardin chatoyant de couleur sera bientôt prolongé par l'achat d'un deuxième lot situé derrière la voie ferrée aujourd'hui disparue. C'est un marais où coulent l'Epte et le Rû, deux affluents de la Seine. Monet, amateur d'estampes japonaises, choisit de canaliser ces cours d'eau afin d'alimenter un étang artificiel et construit son jardin japonais. C'est ici qu'il plantera les fameux nymphéas qui feront sa gloire.
Un lieu d'inspiration
Formé par Eugène Boudin à la peinture en plein air sur la côte Normande, Claude Monet a développé très tôt un goût prononcé pour les ciels de la Normandie, leur luminosité si particulière et le caractère capricieux de sa météo. À Giverny il trouve de nombreux motifs susceptibles d'alimenter sa créativité. C'est ici qu'il commence ses séries dans lesquelles il s'attache à décrire les variations lumineuses et à saisir l'instant.
Les meules des champs voisins lui inspireront une première série qui révolutionnera l'histoire de la peinture, puis il peint les paysages avoisinants et se fascine pour les effets chromatiques de ses nymphéas et les jeux de lumière sur son étang. Les nymphéas sont aujourd'hui considérés comme son œuvre majeure et son testament pictural : il en peindra plus de 300 dans les vingt dernières années de sa vie.
Pratique. Tous les jours jusqu'au 1er novembre de 9h30 à 18 heures. Jusqu'à 9,5 €. fondation-monet.com
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