"Une cérémonie de démantèlement du site d'essais atomiques est maintenant prévue entre les 23 et 25 mai, en fonction des conditions météorologiques" et en présence de journalistes étrangers invités, a indiqué l'agence, qui cite un communiqué du ministère nord-coréen des Affaires étrangères.
Les tunnels d'essais de Punggye-ri, une installation secrète près de la frontière avec la Chine, seront détruits par des explosions, ce qui bloquera leurs accès, selon le communiqué.
Tous les sites d'observation et les centres de recherche seront évacués ainsi que le personnel de sécurité et les chercheurs, a ajouté le ministère en détaillant le processus de fermeture du site.
Des journalistes de Chine, de Russie, des Etats-Unis, de Grande-Bretagne et de Corée du Sud seront autorisés à accéder au site pour couvrir l'événement, dans un souci de "montrer de manière transparente le démantèlement du site d'essais nucléaires nord-coréen", a souligné le communiqué.
Le nombre de journalistes admis sera cependant limité en raison du manque de place dans le centre d'essais, "situé dans une zone montagneuse inhabitée", a expliqué le ministère.
Cette annonce intervient au lendemain de l'annonce par les Etats-Unis qu'ils étaient prêts à offrir à la Corée du Nord une aide économique et des "garanties" si elle s'engageait dans une "dénucléarisation rapide" et "complète" lors du sommet du 12 juin entre Kim Jong Un et Donald Trump, la toute première rencontre entre un président des Etats-Unis en exercice et un dirigeant nord-coréen.
Concession de façade?
Alors que la Corée du Sud a connu un miracle économique dans les années 1960-70, tournant la page des ravages de la guerre de Corée (1950-53), son voisin reclus est lui soumis à la "pression maximale" voulue par Washington, mélange de sanctions internationales draconiennes, d'isolement diplomatique et de menaces militaires.
De retour de Pyongyang où il a de rencontré Kim Jong Un avec lequel il s'était déjà entretenu un mois plus tôt en tant que directeur de la CIA, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo a évoqué vendredi des discussions "bonnes" et "chaleureuses".
C'est à l'occasion d'un sommet intercoréen historique le 27 avril que le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avait proposé à Séoul de fermer en mai son seul site connu d'essais nucléaires.
Ce site souterrain a été le théâtre des six essais nucléaires menés par Pyongyang dont le dernier en date remonte à septembre.
Le site, entouré de sommets escarpés, est creusé profondément sous une montagne granitique de 2.000 m d'altitude dans le Hamqyong du Nord, province du nord-est frontalière de la Chine. Il est réputé l'endroit idéal pour résister aux forces déchaînées par des explosions nucléaires.
Son existence a été mise au jour en octobre 2006 avec le premier test nucléaire nord-coréen, au temps de Kim Jong Il, le père aujourd'hui décédé de M. Kim. Depuis, il est scruté par des images satellitaires.
Certains experts ont estimé qu'il s'agissait d'une concession de façade car le site pourrait être déjà inutilisable en raison du "syndrome de la montagne fatiguée". Selon des sismologues chinois cités en avril sur le site de l'Université de science et technologie de Chine, le dernier essai a provoqué un effondrement de roches à l'intérieur de la montagne.
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