Très vite, il transforme cet organisme vieillot en une machine de guerre performante contre le crime organisé et le communisme, en mettant au point les méthodes modernes d’investigation. De l’affaire de l’enlèvement du bébé de Charles Lindbergh à celle du gangster John Dillinger, en passant par ses liens troubles avec la Mafia, Edgar J. Hoover a marqué l’époque de son empreinte, en parvenant à asseoir son pouvoir grâce à ses dossiers secrets sur les hommes en place, dossiers détruits immédiatement après sa mort par sa fidèle secrétaire Helen Gandy.
Anticommuniste viscéral, raciste et homophobe, Edgar J. Hoover a été, tour à tour, craint, haï ou vénéré, tant son pouvoir fut immense et sa personnalité complexe.
Avec un tel personnage, il était facile de faire un film manichéen. Clint Eastwood a choisi, comme à son habitude, de s’intéresser à l’homme et à ses ambiguïtés, plutôt qu’à ses actions. À partir d’un scénario dense et bien écrit, avec un Leonardo DiCaprio impérial en homme froid et sûr de son fait, Clint Eastwood décrit le déchirement d’un homme écartelé entre ses principes moraux très stricts et ses pulsions homosexuelles.
Malgré sa longueur, ce film est passionnant, sans jamais tomber dans la caricature et en respectant toujours l’être humain.
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