Début 2013 et jusqu'en février 2014, le couple vit en concubinage à Rouen. Un enfant naît de cette union mais le couple vacille au point de se séparer en février 2014. Dans un contexte très chaotique, la victime porte de multiples plaintes à l'encontre de son compagnon, l'accusant de violences habituelles jusqu'à la séparation. Lors de la plainte du 16 septembre 2014, la victime demande une mesure de protection contre lui, et elle est entendue. Le prévenu a en effet dérogé à cette injonction en se présentant au domicile de sa compagne et lui a envoyé de nombreux SMS malveillants et insultants. S'il reconnaît les menaces, il déclare à la barre: "je n'ai jamais porté la main sur elle". À la suite des plaintes déposées par la victime, des certificats médicaux sont portés au dossier mais la Cour s'étonne qu'ils ne mentionnent aucuns faits ni traces de violences. Les plaintes déposées précédemment ont en outre été classées sans suite.
Qui dit vrai ?
Une énième plainte est déposée par la victime le 1er novembre 2014 contre son concubin pour violation de l'ordonnance de protection accordée à la mère et l'enfant. La Cour s'étonne à nouveau de cette plainte dont les raisons sont, à ses yeux, ni étayées ni explicitées. Au casier judiciaire du prévenu, trois mentions sont portées pour vols et infractions routières. Pour la partie civile, "la détresse morale et le désarroi de la victime sont patents", mais le Ministère Public s'en tient uniquement aux faits "d'appels malveillants avérés", en l'absence de preuves suffisantes de violences. Devant le flou de ce dossier, la défense du prévenu fait état "d'un acharnement à l'accuser". Après délibération, le Tribunal le reconnaît coupable des faits de menaces seules et le relaxe pour le surplus. Il est condamné à une peine amende de trente jours à dix euros par jour.
A LIRE AUSSI.
Normandie : il demande l'aide aux gendarmes avant de les insulter
Elle ne respecte pas le droit de visite
Accusé de violences conjugales, il plaide pour des torts partagés
Calvados : Jugé pour avoir tenté d'écraser son ex-compagne, il est relaxé
Un homme jugé pour une relation sexuelle avec une fille de 11 ans
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.