"Nous condamnons et nous déplorons (ce blocage, ndlr) car il y a eu un vote des instances" de l'université en faveur de la délocalisation des examens, a assuré la présidence de Nanterre, paralysée depuis plus de trois semaines par des opposants à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE) et où aucun partiel n'a pu se tenir.
"Il faudra bien faire passer ces examens" a précisé Baptiste Bondu, directeur de cabinet de la présidence de Nanterre, ajoutant que trois autres journées d'examen étaient prévues à Arcueil la semaine prochaine.
Vendredi dernier, la faculté de Nanterre avait acté l'impossibilité d'organiser les partiels sur le campus et décidé de remplacer l'évaluation finale par un devoir à la maison, voire de délocaliser certains partiels afin de permettre aux étudiants de valider leur semestre.
"Il faut maintenant qu'on voie les modalités possibles. Là, on est allés au maximum sur les devoirs à la maison", a déclaré M. Bondu. "Certains enseignants nous disaient qu'ils ne pouvaient pas faire autrement qu'un examen sur table, a-t-il expliqué, on va essayer de convaincre les équipes pédagogiques pour organiser des devoirs maison".
"On est sur de la politique nationale et on en fait les frais", a-t-il ajouté, en commentant la présence de cheminots ou de plusieurs élus de La France insoumise aux côtés des étudiants.
Présentes devant le centre d'examen d'Arcueil, les forces de l'ordre ont tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser les manifestants et libérer l'accès aux bâtiments, peu après 09H00. A quelques dizaines de mètres de là, sur le quai du RER B, des étudiants leur lançaient des slogans hostiles: "Cassez-vous, cassez-vous!"
Jeudi soir, le "comité de mobilisation de la fac de Nanterre" avait lancé un appel à "tous ceux qui aujourd'hui défendent le droit de grève, les étudiant.e.s, les enseignant.e.s, les postier.e.s, les cheminot.e.s, les salarié.e.s, les chômeurs et chômeuses" pour se rassembler devant la Maison des examens d'Arcueil.
Nanterre fait partie des universités entièrement bloquées par les opposants à la loi Orientation et réussite des étudiants (ORE), accusée d'instaurer un système de sélection. Un mouvement qui est monté en puissance il y a six semaines mais semble désormais s'essouffler.
Selon le dernier bilan du ministère, deux universités restaient bloquées (Rennes-2 et Nanterre) et cinq perturbées (Limoges, Nantes, Marseille, Sorbonne Université et Paris-8).
A LIRE AUSSI.
Faible mobilisation nationale contre les réformes de l'université et du bac
Parcoursup: une nouvelle étape démarre, des inquiétudes persistent
Se loger, parcours du combattant pour un étudiant handicapé
Etats-Unis: Rex Tillerson devient secrétaire d'Etat américain
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.