"La grève va coûter probablement plus de 300 millions d'euros, y compris les mesures commerciales qu'on prend (...) La grève coûte beaucoup d'argent", a déclaré vendredi M. Pepy sur franceinfo.
La veille, il avait annoncé dans l'édition en ligne du journal Le Parisien "une opération de reconquête" de ses clients, avec la vente de 3 millions de billets de TGV à moins de 40 euros entre le 15 mai et le 31 août, ainsi que des cartes de réduction proposées à un prix unique de 29 euros.
"L'essentiel c'est que cette réforme on en a besoin (...) Est-ce qu'on peut imaginer que la SNCF reste un monopole, c'est-à-dire que les régions par exemple ne puissent pas choisir leur opérateur de train pendant 10 ou 20 ans? (...) Que la SNCF continue à embaucher au statut alors que nos futurs concurrents, la RATP, Transdev, qui sont toutes des entreprises publiques, vont embaucher avec une convention collective et un contrat de travail? (...) C'est le statu quo qui est mortel pour la SNCF", a-t-il prévenu.
M. Pepy a par ailleurs garanti aux usagers de la SNCF que la prévision de trafic des TGV et Intercités serait détaillée "jusqu'à la fin du mois de mai", à partir de ce vendredi, prenant notamment en compte les critiques des associations d'usagers. La circulation des trains les jours de grève était jusqu'à présent garantie jusqu'au 17 mai.
Depuis début avril, les syndicats de cheminots CGT, Unsa, Sud Rail et CFDT sont en grève deux jours sur cinq pour protester contre la réforme de la SNCF, entraînant de fortes perturbations du trafic. Le prochain épisode de grève doit débuter samedi soir et une journée "sans cheminots" est prévue lundi.
Concernant la poursuite de ce mouvement social au cours de l'été, le patron de la SNCF s'est montré sceptique.
"Je ne pense pas que les cheminots aient la tentation de perturber les vacances des Français. Franchement, les Français nous en voudraient très longtemps d'avoir perturbé leurs vacances d'été", a-t-il souligné.
"Les cheminots sont des gens responsables. Et encore une fois, début juin la loi de la République aura été adoptée, ce qui signifie donc que la réforme sera faite au Parlement", a rappelé M. Pepy.
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