Le show du duo dans le paysage de lave noire du plus haut volcan d'Europe, à 1.736 mètres d'altitude, a éclipsé les autres favoris de la course. Mais Thibaut Pinot a eu la force de sprinter pour la troisième place, à moins d'une trentaine de secondes, pour remonter à la 5e place du classement général.
"J'ai vite compris que c'était impossible de suivre Yates, il était le plus fort", a déclaré le Français à propos du démarrage du Britannique, porté à 1.500 mètres de la ligne. En quelques instants, le Britannique est revenu sur Chaves, le dernier rescapé d'une échappée monumentale de 28 coureurs qui a abordé l'ascension finale de 15 kilomètres avec à peine plus d'une minute d'avance.
Dans les derniers hectomètres, par une température soudainement refroidie, le futur maillot rose (25 ans) a emmené son coéquipier vers la ligne et lui a laissé la victoire de prestige, la deuxième de Chaves dans le Giro.
Le toujours souriant Colombien, surnommé le "colibri", avait gagné l'étape-reine des Dolomites en 2016 avant de porter le maillot rose à deux jours de l'arrivée et se classer finalement deuxième (à 52 sec de Nibali).
Chaves (28 ans), qui a vécu une saison noire l'an passé, s'est remis sur une bonne trajectoire. En même temps que la cote de Simon Yates, en vue dans la Vuelta (6e en 2016) et le Tour de France (7e l'an dernier), continuait à grimper au fil de ses performances du début de saison, quand le frère jumeau d'Adam (4e du Tour 2016) était passé tout près de rafler Paris-Nice après s'être imposé dans l'arrivée au sommet de La Colmiane.
Froome sauve l'essentiel
"Quand je suis revenu sur Esteban, on était près de l'arrivée. Il a été devant toute la journée, il méritait de gagner l'étape", a déclaré le porteur du maillot rose, désormais nanti d'une avance de 16 secondes sur le vainqueur sortant du Giro, le Néerlandais Tom Dumoulin.
Si l'Australien Rohan Dennis a fini par être définitivement décroché dans les derniers kilomètres au gré des accélérations (Lopez et Pozzovivo surtout), Dumoulin a résisté pour terminer dans le premier groupe de poursuite. Comme Chris Froome, qui a sauvé l'essentiel en ne lâchant rien à ses autres rivaux, hormis le duo de tête.
Le Britannique a été décroché à plusieurs reprises mais il est parvenu à revenir à chaque fois, plus ou moins facilement, sur la route de l'Etna se cabrant par moments (avec des passages à 15%) pour rejoindre l'Observatoire astrophysique. S'il est pointé au classement à plus d'une minute de Yates, le quadruple vainqueur du Tour a surtout évité la condamnation qu'il pouvait craindre au vu de son début de Giro.
Après trois journées en Sicile, le Giro arrive vendredi en Calabre, tout au sud de la péninsule. La 7e étape, dessinée pour les rares sprinteurs du plateau (une troisième victoire pour Viviani ?), relie Pizzo à Praia a Mare, sur 159 kilomètres.
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